Au nom de Dieudonné Lhérisson, les « associés » du parti PLANSPA à nouveau unis

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Les dirigeants du parti PLANSPA, à couteaux tirés pendant plus d’un an, décident d’enterrer la hache de guerre. En conférence de presse ce mardi, Marie Yanick Mézile, veuve de feu professeur Lhérisson, entourée des autres membres du comité directoire qui réclamaient son départ, a annoncé la nouvelle.

Port-au-Prince, le 20 août 2024. « Nous venons de passer plus d’une année en crise et cette mésentente a provoqué une division au sein du directoire du parti PLANSPA », a d’entrée de jeu reconnu l’ancienne ministre à la condition féminine et aux droits des femmes.

Elle affirme reconnaître que cette divergence a eu des conséquences sur les activités du parti dont le défunt mari fut l’un des principaux fondateurs.

Mais elle souligne que, grâce à leur maturité politique, leur capacité à transcender et à respecter la mémoire du fondateur du parti, feu le professeur Dieudonné Lhérisson, les « actionnaires », nom donné au membres du parti (NDLR), ont su se dépasser et mettre de côté leur orgueil et prioriser les intérêts de groupe sur les intérêts personnels et individuels, s’est-elle félicité.

« Cette entente n’a pas été facile à trouver et à matérialiser », avoue-t-elle, ajoutant que les associés ont puisé l’énergie nécessaire dans la philosophie « équilibriste » du parti PLANSPA. Et c’est ainsi que, dans le dialogue nous sommes parvenus à ce rassemblement et à dépasser tout comportement extrémiste.

Vers le renforcement du parti PLANSPA

Dans le but de consolider cette réunification et renforcer le parti, elle annonce l’adoption d’un train de mesures dont l’intégration de plusieurs directions, le renforcement de la direction de communication et du secrétariat du parti ainsi que la mise en place des commissions départementales, communales et celles des sections communales.

Ces dispositions, dit-elle, devraient permettre de mieux gérer les relations entre les « associés » pour le bien de cette institution que nous avons en commun qu’est le parti PLANSPA.

La présidente du parti annonce également le lancement de la caravane politique et sociale du parti afin d’aller à la rencontre de tous les « associés », leur permettant de suivre des programmes de formation afin de renforcer le parti.

Elle remercie les médiateurs et les facilitateurs ainsi que les coordinations départementales et les militants qui ont rendu possible la réunification du parti.

Yanick Mézile invite les autorités à prendre des mesures pour résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté, notamment à la veille de la rentrée scolaire. Les citoyens sont capitalisés, l’insécurité bat son plein et nous avons besoin de toutes les forces vives du pays pour adresser, ensemble, ces problèmes, souligne madame Lhérisson.

Aussi, elle appelle au dialogue et à l’harmonie entre le gouvernement dirigé par le premier ministre Garry Conille et le Conseil présidentiel de transition, pour le bien du pays.

Le parti PLANSPA demande un soutien réel contre l’insécurité

Pour sa part, l’ancien député Romain Musset, responsable des relations internationales du parti, abonde dans le même sens. « Nous, au niveau du parti PLANSPA, nous avons donné l’exemple, nous avons transcendé nos divergences pour la réunification du parti ».

La reconstruction d’Haïti doit être l’affaire des Haïtiens, a-t-il dit, plaidant en faveur du dialogue et d’une entente au niveau de la classe politique et au niveau de la société civile. L’ex-parlementaire encourage le premier ministre Garry Conille à s’entendre avec les partis politiques et la société civile pour sortir le pays de l’abîme.

Il invite la communauté internationale à donner un support réel au pays dans sa lutte contre l’insécurité, arguant que jusqu’ici, l’appui donné à Haïti n’est qu’un soutien artificiel.

Vant Bèf Info (VBI)

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