Attaque sanglante à l’hôpital général : SOS Journalistes exige justice et réparation pour les victimes

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Le meurtre brutal de deux journalistes et d’un policier dans les environs de l’hôpital général, le mardi 24 décembre 2024, a suscité l’indignation de SOS Journalistes. L’association condamne fermement cet acte barbare perpétré par des gangs armés et pointe du doigt la responsabilité du ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP), Dr Duckenson Lorthé Blema.

Port-au-Prince, jeudi 26 décembre 2024

Deux journalistes et un policier tués lors d’une mission professionnelle

Les journalistes Markenzy Nathoux correspondant de Boston Caribbean Network et de Lavi FM, ainsi que Jimmy Jean, travaillant pour Moun Afè Bon TV ont été abattus alors qu’ils se préparaient à couvrir une cérémonie organisée par le ministère de la Santé pour marquer la réouverture de l’hôpital général. Cette invitation officielle, émise par le Dr Duckenson Lorthé Blema, s’est déroulée dans une zone reconnue comme un bastion des gangs armés, sans qu’aucune mesure de sécurité adéquate n’ait été prise, selon SOS Journalistes.

L’organisation qualifie cette décision d’ irresponsable et affirme que le ministre doit être tenu pour responsable de cette tragédie.

Une commission conjointe en réponse à la crise

À la suite de cette tragédie, SOS Journalistes a entamé des discussions avec le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Patrick Pélissier. Ces pourparlers ont abouti à la création d’une commission conjointe visant à garantir justice pour les victimes et à formuler des mécanismes de réparation pour leurs proches.

Cette initiative est essentielle pour rétablir la confiance entre les acteurs concernés et assurer que de telle tragédie ne se reproduise pas , a déclaré l’organisation. SOS Journalistes salue l’implication du ministre de la Justice dans cette démarche et réaffirme son engagement à défendre les droits des professionnels de la presse.

Soutien aux familles des victimes

En parallèle, SOS Journalistes accompagne les familles des confrères disparus. L’organisation s’est engagée à les soutenir sur les plans juridique et émotionnel, tout en jouant un rôle de médiateur entre elles et les autorités gouvernementales.

La mémoire de Markenzy Nathoux et Jimmy Jean ne doit pas être oubliée. Nous ferons tout pour honorer leur engagement et leur courage , a conclu SOS Journalistes.

Cette attaque, qui illustre une fois de plus les dangers croissants auxquels font face les journalistes en Haïti, nécessite une réponse ferme et immédiate de l’État pour protéger les travailleurs de l’information et garantir la liberté de la presse.

Mederson Alcindor

Vant Bèf Info (VBI)

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