Attaque sanglante à l’hôpital général : Le CMEL dénonce l’inaction des autorités et appelle l’État à assumer ses responsabilités

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Trois jours après l’attaque sanglante survenue à l’hôpital général lors de la cérémonie de réouverture de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), le Collectif des Médias en Ligne (CMEL), dénonce le silence persistant des autorités haïtiennes. Dans un communiqué publié, ce vendredi, l’organisation appelle à des actions immédiates et exige la mise en place de mesures concrètes pour soutenir les victimes et prévenir de futures tragédies.

Port-au-Prince, vendredi 27 décembre 2024

Un appel à l’action face à l’inaction gouvernementale

Le CMEL exprime sa profonde inquiétude face à ce qu’il qualifie d’inaction flagrante de l’État. Plus de 72 heures après l’attaque, les frais médicaux des journalistes blessés n’ont toujours pas été pris en charge, et les familles des professionnels tués n’ont reçu aucune assistance pour des funérailles dignes ni de dédommagement. Cela, malgré des annonces faites par les autorités.

Dans le communiqué, le CMEL indique avoir appris par voie de presse que le gouvernement planifie l’établissement d’une commission conjointe de suivi pour coordonner le soutien aux victimes. Bien que cette initiative soit saluée, le collectif exige d’être représenté au sein de cette commission. La majorité des journalistes touchés par cette attaque sont nos membres. Leur inclusion est essentielle pour garantir une défense adéquate et pertinente de leurs intérêts , insiste le CMEL.

Sécurité des journalistes : une priorité nationale négligée

Le CMEL rappelle que la protection des journalistes doit être une priorité dans une société qui aspire à préserver la liberté d’expression et la démocratie. Il déplore qu’en dépit des menaces croissantes pesant sur les professionnels de l’information, ceux-ci continuent d’être envoyés sur le terrain sans garanties minimales de sécurité.

Il est particulièrement alarmant que, malgré les risques évidents, les journalistes aient été invités à couvrir un événement aussi symbolique que la réouverture du HUEH, sans mesures de protection appropriées , déplore l’organisation.

Sanctions et mesures préventives exigées

Le collectif exige des sanctions exemplaires contre les responsables de la sécurité ayant failli à leur devoir. Il appelle également à une réforme profonde des mécanismes de protection des journalistes et à l’adoption de politiques nationales visant à garantir leur sécurité.

Nous ne pouvons plus tolérer un environnement où les professionnels de l’information sont constamment exposés à des violences répétées, martèle le CMEL tout en réitérant la nécessité d’un engagement ferme de l’État pour assurer une protection renforcée aux journalistes.

Ce drame, qui a coûté la vie à plusieurs journalistes et blessé d’autres, met en lumière une fois de plus les lacunes structurelles dans la gestion des crises et la protection des droits fondamentaux en Haïti.

Vant Bèf Info (VBI)

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