Attaque armée à Mirebalais, panique et paralysie totale

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Des hommes lourdement armés, identifiés comme membres de la coalition de gangs Viv Ansanm, ont attaqué la commune de Mirebalais aux premières heures de ce lundi. L’assaut a semé la panique parmi les habitants, poussant de nombreuses familles à fuir vers d’autres localités du Plateau Central.
Un assaut violent à l’aube

Mirebalais, 30 mars 2025 – Selon nos sources sous couvertd’anonymat, l’attaque a débuté aux environs de 3 heures du matin dans la localité de Trianon, à l’entrée sud de Mirebalais. Face à cette offensive, des membres d’un groupe de résistance locale, épaulés par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), ont tenté de repousser les assaillants. Cependant, l’issue des affrontements demeure incertaine. Aucune information officielle n’a encore été communiquée quant aux éventuelles pertes humaines.
Contacté par Vant Bèf Info (VBI), le maire de Mirebalais, Lochard Laguerre, s’est dit extrêmement préoccupé par la situation. « La situation va très mal », a-t-il déclaré brièvement avant d’écourter son appel, manifestement submergé par l’urgence.
Exode et paralysie des activités
L’attaque a provoqué un vent de panique dans toute la commune. De nombreux habitants ont pris la route vers les communes voisines de Lascahobas, Boucan-Carré et Hinche, espérant échapper aux violences.
Ce lundi, toutes les activités économiques et scolaires sont à l’arrêt à Mirebalais. Les écoles sont restées fermées, tandis que les commerces, marchés publics et supermarchés ont suspendu leurs opérations. Le transport en commun est également paralysé, plongeant la ville dans une atmosphère de chaos et d’incertitude.

Un département sous tension
Mirebalais n’est pas un cas isolé. La ville voisine de Hinche a également été ciblée à plusieurs reprises par des gangs ces derniers mois, forçant des milliers de personnes à fuir.
En mars dernier, une importante saisie d’armes et de munitions avait eu lieu à Mirebalais. Lors d’une opération dans un quartier périphérique, des agents de la PNH et des membres d’une brigade de résistance avaient intercepté un minibus transportant un arsenal impressionnant d’armes automatiques et de cartouches destinées aux gangs de la région métropolitaine. Deux occupants du véhicule avaient été lynchés par une foule en colère, témoignant de la tension extrême qui règne dans la région.
Face à cette montée en puissance des groupes armés, l’avenir du Plateau Central apparaît de plus en plus incertain, alors que l’État peine à rétablir l’ordre.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)