Assassinat de Jovenel Moïse : ses anciens collaborateurs déplorent le fait que l’enquête haïtienne piétine
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Il y a exactement trois ans, un commando lourdement armé a assassiné, chez lui, le président Jovenel Moïse. Ce 7 juillet 2024, des anciens collaborateurs du chef d’État assassiné réaffirment leur engagement à lutter pour que justice soit rendue à sa famille.
Port-au-Prince, le 7 juillet 2024-. Les séquelles de cet événement tragique demeurent vivantes chez les Haïtiens, en particulier chez la famille et les proches collaborateurs du président lâchement assassiné.
Guichard Doré, ancien conseiller spécial du chef d’État assassiné s’en souvient. Trois ans après, il ne parvient toujours pas à digérer cet acte d’une cruauté inimaginable. Pire encore, l’enquête haïtienne sur ce crime piétine. À ce jour, on ignore les auteurs intellectuels, les financeurs, les complices, les exécutants et le mobile du crime, fait remarquer Guichard Doré.
L’ex-conseiller présidentiel estime que l’ordonnance du juge Walter Wesser Voltaire n’a pas permis de clarifier ces zones d’ombre. Pour lui, il faut une justice à deux volets pour Jovenel Moïse. Le premier volet doit viser les auteurs intellectuels, les financeurs, les exécutants et les complices du crime. Le second volet doit assurer la continuité de ses projets : le barrage de Marion, la centrale électrique de Carrefour, la reconstruction du Palais national, l’Agence N
nationale d’intelligence (ANI) et le Conseil national de sécurité et de défense.
Rénald Lubérice et Dr Claude Joseph, à travers une note émanant de la Plateforme politique résistance démocratique (RED), dénoncent l’ordonnance du juge Walter Wesser Voltaire dans cette affaire. Cette coalition politique invite le peuple haïtien à se mobiliser pour le triomphe de la justice contre l’impunité dans ce magnicide.
Pour le « Rezo National Tèt Kale », les assassins de Jovenel Moïse n’ont pas réussi à effacer le symbole qu’il représentait. Cette organisation continue de réclamer justice pour le défunt président.
Des militants proches de Jovenel Moïse ont terminé une marche pacifique ce dimanche devant les locaux du BINUH à Pétion-ville pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité de rendre justice à » JOMO ».
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info ( VBI)