Assassinat de Jovenel Moïse : 3 ans après, des anciens ministres continuent de réclamer justice
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Trois ans après, le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse n’a jamais été élucidé. En effet, des anciens ministres regroupés sous le label AMIJOMO continuent de dénoncer l’assassinat qu’ils qualifient de « raciste » de l’ancien président. Dans une note, les anciens ministres dont Pradel Henriquez, Joicéus Nader et Ghislaine Monpremier disent continuer de croire en la justice de leur pays. Nous partageons la note dans sa totalité.
Port-au-Prince, le 6 juillet 2024.-Quelques jours avant son assassinat, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le Président de la république, Jovenel Moïse, est terriblement perturbé par les crises politiques et les nombreuses violences imposées à la société haïtienne par une opposition politique et une élite économique ou économico- intellectuelle qui n’ont fait que cela de 1806 à nos jours : s’opposer aveuglément et en creux, ou, encore, tout casser.
Les trois (3) entités (la classe politique, les élites tant intellectuelles qu’économiques) toujours unies dans le mal, ne manquent jamais en effet d’avoir, non plus, l’aval ou même, la bénédiction d’une bonne frange de la communauté internationale pour détruire ou déstabiliser notre (leur) propre pays.
Le meilleur modèle contemporain en ce sens, reste et demeure 2004. Sauf qu’en 2004, hormis quelques erreurs graves, le Président Aristide s’est révélé plus malin que tout et a vite compris alors que sa vie personnelle et celle de sa famille étaient carrément en jeu. Il a donc pris très tôt toutes les dispositions capables d’empêcher à l’opposition criminelle et aux élites susmentionnées de l’éliminer physiquement comme ce sera le cas le 7 juillet 2021, dix sept (17) ans plus tard, pour Jovenel MOÏSE.
Comme il savait le faire régulièrement, le 3 juillet et le 4 juillet 2021, le Président Jovenel MOÏSE organisent à ces deux (2) dates, au moins deux (2 ) conseils des ministres virtuels pour traiter de la situation socio politique grave et insoutenable, puis en profiter pour informer ses ministres qu’il avait bel et bien décidé de nommer Ariel Henry comme son premier ministre ayant pour tâche immédiate de constituer LIBREMENT sa nouvelle équipe gouvernementale.
Le 5 juillet 2021, un tweet présidentiel annonce à la population et à l’opinion publique qu’Ariel Henry est choisi comme premier ministre avec pour missions d’agir pour combattre l’insécurité, et pour organiser des élections générales dans le pays après une parfaite évaluation des questions liées à la réforme constitutionnelle, s’il en était besoin. Ce tweet bien sûr, dans le timing des pressions diverses, devait absolument tenir lieu d’avant-garde, en attendant le respect des procédures permettant au Premier ministre désigné officiellement, de prendre charge.
Le 6 juillet 2021 dans la soirée, un commando composé de mercenaires colombiens, haïtiens et haitiano-américains, s’infiltre dans la résidence du chef de l’État et l’exécute purement et simplement sous l’œil complice apparemment de la garde rapprochée présidentielle.
Le 7 juillet, le gouvernement confirme l’assassinat du Président et annonce un effort de prise en charge devant permettre à ce moment précis, d’éviter la pagaille généralisée sur le territoire national consécutive à l’annonce d’assassinat du Président élu.
Dans cette logique, le 20 juillet 2021, Ariel Henry s’installe comme chef de Gouvernement au beau milieu de ses (ces) fêtards auxquels il ne manquait que la « noble » idée de trinquer en public et de sabler du champagne, au lendemain de l’assassinat crapuleux du Président Jovenel MOÏSE à Pèlerin 5.
Aujourd’hui, 7 juillet 2024, trois (3) ans plus tard, on aura beau justifier ce crime honteux, qu’il reste et demeure honteux et inacceptable, autant, on aura beau tuer, brûler, décapiter, exiler, déguerpir, déplacer des populations entières, humilier tout un pays, pour essentiellement créer toutes sortes de diversions autour du crime de Jovenel MOÏSE, ou brouiller toutes les pistes y relatives, que personne n’est dupé et nul ne sera dupé.
Entretemps, le Groupe AMIJOMO constitué depuis le mois d’août 2021 (soit un 1 mois après l’assassinat), d’anciens ministres et de proches de l’ex-Président de la république, Jovenel MOÏSE, souligne les sanctions déjà prises par la justice américaine en vue de punir les assassins, mais espère aussi que d’autres coupables seront jugés et sanctionnés.
Enfin, AMIJOMO qui ne cesse de croire en la justice de son pays , continue d’espérer par ailleurs que cette justice qui est un signe d’élévation de notre nation , pour reprendre ici les termes propres au livre des livres , la Bible, puisse assumer ses responsabilités suite à ce crime on ne peut plus raciste, puisque toutes les menaces ayant précédé l’opération criminelle du 7 juillet 2021, à Pèlerin, tous les discours agitateurs, haineux, et incitateurs et ayant conduit à ce crime dangereux pour la souveraineté de notre nation, avaient dans l’ensemble des connotations racistes.
De fait, le Président au pouvoir, Jovenel Moïse, avait toujours fait le choix de dédier le reste de son mandat aux plus pauvres et aux plus faibles d’une société où les marques d’injustices sont affreuses et criardes impliquant une minorité qui exploite sans vergogne tout le reste de la population. Pour sa part, Jovenel MOÏSE était toujours fier d’afficher ses origines paysannes. Et surtout, il a agi tout le long de son mandat présidentiel, sauf exception, pour toujours rester en harmonie avec sa nature d’homme modeste et son combat afin d’honorer son immuable sens d’appartenance sociale.
Pour ce 7 juillet 2024, coïncidant avec la troisième année d’assassinat de Jovenel MOÏSE, il est important de noter que des activités commémoratives se tiendront à travers l’aire métropolitaine, comme ce fut le cas pour les deux années précédentes, le 7 juillet 2022 et le 7 juillet 2023.
Vant Bèf Info (VBI)