Ariel Henry : un bilan marqué par l’échec et l’insécurité
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L’ex Premier ministre haïtien, Ariel Henry, a démissionné au milieu d’une crise sans précédent, caractérisée par une vague de violences des gangs et un manque flagrant de sécurité publique. Son mandat de plus de 30 mois laisse derrière lui un bilan désastreux, où l’incapacité à contrôler l’ordre public a conduit à la domination des gangs sur une grande partie de la capitale et à une augmentation alarmante des crimes violents, des assassinats et des enlèvements.
Port -au- Prince, le 12 mars 2024.- Depuis son accession au pouvoir en juillet 2021, Ariel Henry n’a pas réussi à endiguer la montée en puissance des gangs criminels, qui ont semé le chaos et la terreur à travers le pays. Malgré les appels à la démission et les protestations croissantes de la population, son gouvernement n’a pas pu assurer la sécurité des citoyens, laissant les quartiers sous le contrôle des criminels.
Une gestion calamiteuse
La seule réalisation notable de M. Henry, la mise en place du Haut conseil de la transition (HTC), qui s’est soldée par un échec cuisant. Malgré les promesses de stabilité politique et de consensus, son gouvernement n’a pas su répondre aux attentes du peuple haïtien, plongeant le pays dans un état de chaos et d’incertitude.
Les rapports des Nations unies témoignent de l’ampleur de la crise sous le règne d’Ariel Henry, avec des centaines de morts, des milliers de déplacés et une augmentation significative des actes de violence. L’incapacité du gouvernement à maintenir l’ordre public a laissé les citoyens à la merci des gangs armés, qui opèrent en toute impunité dans un climat de terreur généralisée.
Un Premier ministre longtemps en poste, mais inefficace
Ariel Henry est devenu le Premier ministre resté le plus longtemps en poste depuis l’approbation de la Constitution haïtienne en 1987. Cependant, cette longévité au pouvoir s’est révélée être un échec retentissant, marqué par l’instabilité politique, l’insécurité croissante et le mécontentement généralisé de la population.
Avant sa carrière politique, Ariel Henry était un médecin respecté, avec un parcours académique impressionnant. Cependant, son expertise médicale n’a pas réussi à se traduire en succès politique, et son mandat en tant que Premier ministre restera entaché par l’incapacité à répondre aux besoins fondamentaux de sécurité et de stabilité de la population haïtienne.
En conclusion, le bilan d’Ariel Henry en tant que Premier ministre d’Haïti est marqué par l’échec et l’insécurité. Son incapacité à garantir l’ordre public et à répondre aux besoins de la population a plongé le pays dans une crise profonde, laissant derrière lui un héritage politique désastreux et un peuple haïtien en quête de stabilité et de justice.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)