Arcahaie : les habitants fuient la violence des gangs, les promesses de sécurité s’effritent

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Face à l’insécurité grandissante, les habitants de l’Arcahaie fuient en masse vers l’île de la Gonâve, cherchant refuge face à l’escalade de la violence orchestrée par des gangs armés. À bord d’embarcations de fortune, ils affrontent le risque de naufrage, impuissants devant l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre, malgré les promesses répétées de renforcer la sécurité.

L’Arcahaie abandonnée aux mains des gangs

Port-au-Prince, le 28 octobre 2024 – La situation dans l’Arcahaie atteint un seuil critique : les gangs armés chassent les habitants, quartier par quartier, obligeant des familles entières à tout laisser derrière elles. La peur et la détresse forcent les Archelois à tenter la traversée vers la Gonâve, malgré des conditions de navigation périlleuses.

À Pointe-à-Raquette, les autorités locales organisent l’accueil des nouveaux arrivants, exigeant qu’ils s’enregistrent au commissariat pour assurer leur sécurité et faciliter le recensement. Cependant, les moyens disponibles pour répondre aux besoins des réfugiés sont insuffisants, et la pression augmente au fur et à mesure que le nombre d’arrivants s’accroît.

Des promesses qui sonnent creux

Les dirigeants avaient promis de restaurer la sécurité dans les zones affectées par la violence, mais sur le terrain, les mesures annoncées semblent n’avoir aucun effet tangible. Les habitants de l’Arcahaie, confrontés à une violence quotidienne, se disent abandonnés et désespérés face à des promesses qui ne se concrétisent pas.

Exode et désespoir : une tragédie nationale

Cette crise ne se limite pas à l’Arcahaie. À Solino, la population fuit également en nombre après de récents assauts de gangs qui incendient des quartiers entiers et tuent sans pitié. Entre violences et rivalités pour le pouvoir, les autorités semblent déconnectées de la réalité des citoyens. Les promesses de sécurité demeurent vides de sens, alors que les Haïtiens sont contraints de fuir pour sauver leur vie.

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)

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