Allemagne : Dissolution du Bundestag et élections anticipées fixées au 23 février
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Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a officiellement annoncé la dissolution du Bundestag et fixé des élections législatives anticipées pour le 23 février 2025. Une décision motivée par la nécessité de surmonter une impasse politique et de restaurer une gouvernance stable, mais qui a suscité de vives réactions au sein de la société allemande.
Berlin, vendredi 27 décembre 2024
Dans une adresse à la nation, le président Steinmeier a souligné que la stabilité politique de l’Allemagne demeure un pilier fondamental. Un gouvernement efficace et des majorités fiables au Parlement sont indispensables, en particulier en ces temps marqués par l’incertitude économique, a-t-il déclaré. Il a également insisté sur l’importance d’une campagne électorale juste et transparente, tout en condamnant toute forme de haine ou de violence.
Contexte de la décision
La dissolution du Parlement fait suite à une demande formulée par le chancelier Olaf Scholz, qui a perdu un vote crucial de confiance au Bundestag. En vertu de la Constitution allemande, le chef de l’État disposait de 21 jours pour statuer sur cette requête. La décision du président de dissoudre le Parlement a été prise rapidement, permettant ainsi de respecter la contrainte constitutionnelle exigeant la tenue de nouvelles élections dans un délai maximum de 60 jours après la dissolution.
Une campagne sous tension
Dans son discours, Steinmeier a appelé à une mobilisation des forces politiques pour relever les défis actuels, notamment une économie en difficulté, des entreprises en crise et des emplois menacés. Cette période électorale s’annonce déterminante pour l’avenir du pays, dans un contexte européen marqué par des crises économiques, climatiques et géopolitiques.
Les regards sont désormais tournés vers les partis politiques, qui devront convaincre un électorat divisé. La campagne qui s’ouvre risque d’être intense, avec des enjeux dépassant les frontières nationales et touchant directement les intérêts européens.
Jean Gilles Dèsinord
Vant Bèf Info (VBI), avec Le Monde