Affaire Blackwater : la FJKL presse le gouvernement intérimaire de clarifier les règles d’engagement des mercenaires

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La Fondasyon Je Klere (FJKL) appelle les autorités haïtiennes à faire toute la lumière sur les conditions de déploiement des mercenaires de la société américaine Blackwater, engagés dans la lutte contre les gangs armés. Dans un communiqué, l’organisation de défense des droits humains souligne l’importance d’un encadrement rigoureux pour prévenir toute dérive.

Port-au-Prince, 29 mai 2025 – La FJKL se dit profondément préoccupée par les révélations concernant l’engagement du groupe de sécurité privée Blackwater par le gouvernement intérimaire. Cette décision, justifiée selon les autorités par l’urgence sécuritaire liée aux violences des groupes armés, suscite de vives interrogations.
L’organisation reconnaît la gravité de la situation : assassinats, viols, enlèvements, incendies de maisons et déplacements forcés se multiplient, plongeant les populations civiles dans la terreur. Toutefois, elle exige des explications claires sur les modalités de cette collaboration avec une entreprise étrangère de mercenariat , la FJKL appelle le gouvernement à révéler la durée du contrat, son coût, ainsi que les règles d’engagement imposées à ces agents privés, notamment en ce qui concerne le respect des droits humains. Elle estime qu’il est indispensable de garantir une surveillance indépendante de leurs actions afin d’éviter tout abus.
Par ailleurs, l’organisation plaide pour un renforcement durable des institutions nationales de sécurité. Elle propose notamment :
le recrutement massif au sein des Forces armées d’Haïti (FAD’H) ;
la formation continue des unités spécialisées de la Police nationale (PNH) ;
la création d’un service de renseignement efficace ;
l’équipement adéquat des forces de l’ordre ;
et l’amélioration des conditions de vie des agents.
« La sécurité publique ne peut reposer durablement sur des acteurs privés. L’État haïtien doit investir dans ses propres structures pour rétablir l’ordre, garantir la paix et préserver la souveraineté nationale », souligne la FJKL, dans un document signé par sa directrice, Marie Yolène Gilles.
Dans la foulée, la population de son côté attend avec impatience, le moment opportun ou elle reprendra ses activités en toute quiétude en tourner définitivement cette page douloureuse de son histoire.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)