Aéroport du Cap-Haïtien : des voyageurs dénoncent des frais illégaux pour l’autorisation de voyage

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Alors que l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince demeure fermé depuis l’attaque armée du 11 novembre 2024, l’aéroport international du Cap-Haïtien est devenu le seul point de départ pour les voyageurs. Mais cette alternative, censée soulager les usagers, est entachée de pratiques controversées : plusieurs passagers affirment devoir verser entre 300 et 500 dollars pour obtenir une autorisation de voyage.

Des accusations de rançonnement qui choquent

Cap-Haïtien, le 19 février 2025 – Depuis plusieurs semaines, des voyageurs dénoncent sur les réseaux sociaux ce qu’ils qualifient de véritable extorsion. Certains comparent cette situation aux péages illégaux imposés par des gangs armés. « C’est comme si on passait d’une main criminelle à une autre », s’insurge un passager ayant payé 500 dollars avant d’embarquer. Malgré l’ampleur des critiques, aucune réponse officielle n’a été émise par les autorités jusqu’à présent.

Un climat d’insécurité généralisée

La fermeture de l’aéroport de Port-au-Prince, consécutive à l’attaque de groupes criminels contre trois avions commerciaux des compagnies Spirit Airlines, JetBlue et American Airlines, a paralysé le transport aérien. Désormais, ceux qui tentent de fuir l’insécurité ambiante – 85 % de la capitale étant sous contrôle de bandes armées – se voient contraints de passer par le Cap-Haïtien, souvent au prix fort.

Appels à des mesures urgentes

Cette situation, jugée inacceptable par de nombreux Haïtiens, met en lumière la double peine subie par les voyageurs : fuir la violence d’un côté, affronter des pratiques douteuses de l’autre. Plusieurs voix appellent à une réouverture rapide de l’aéroport international Toussaint Louverture et à des mesures strictes pour freiner ces abus à Cap-Haïtien. « Il est urgent que l’État reprenne le contrôle de ses infrastructures et protège ses citoyens », déclare un militant des droits humains.

En attendant, l’incertitude plane sur les voyageurs, contraints de choisir entre rester dans un pays en proie au chaos ou payer le prix fort pour partir.

Likenton Joseph

Vant Bèf Info (VBI)

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