Accord du 3 avril : des organisations de défense des droits humains interppellent la CARICOM
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dans une lettre ouverte adressée récemment aux éminentes personnalités de la CARICOM, les organisations de défense des droits humains ont exprimé leur profonde préoccupation face à la violation flagrante de l’accord du 03 avril 2024 et de la Constitution haïtienne par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Une situation qui fragilise davantage le processus de transition politique en Haiti, mettant en lumière des manœuvres d’exclusion des défenseurs des droits humains dans leur rôle légitime au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP).
Port-au-prince, le 16 Décembre 2024. Des organisations de défense des droits humains, signataires de l’accord du 3 avril ont ouvertement critiqué la décision contoversée prise par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de remplacer Me Gédéon Jean, représentant du secteur des droits humains au CEP par Madame Magalie Georges, un personnage lié à l’accord politique de Montana.
Elles ont également rappelé que Me Gédéon Jean a obtenu 81 voix sur 86 lors d’un scrutin transparent observé par des institutions citant l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) tout en exigeant le respect rigoureux des principes démocratiques.
Par ailleurs ces organisations rappellent que la Constitution haïtienne garantit le droit d’association et de participation des citoyens aux affaires publiques, de ce fait la nécessité d’inclure le secteur des droits humains dans le CEP s’impose.
D’un autre côté les signataires de cette lettre ouverte ont tiré la sonnette d’alarme sur les dangers d’une manipulation du processus électoral, semblable à celui qui a conduit à l’instabilité politique en Haïti depuis près de quatre décennies.
En guise de conclusion, les organisations appellent la CARICOM à prendre position en faveur du respect des principes et normes démocratiques, afin de protéger le processus de transition et d’éviter que les sacrifices consentis par les acteurs locaux, soutenus par la communauté internationale, ne soient pas vains.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)