À une semaine de la Noël, l’incertitude gagne les coeurs

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La Noël approche mais rien n’est mis en place pour garantir aux citoyens la jouissance de cette fête. Plus d’un exprime son ras-le-bol et pleure le départ d’un proche, victime de l’insécurité. Les citoyens interrogés ce dimanche dénoncent également la vie chère.

Crédit photo: RFI

Port-au-Prince, le 17 décembre 2023.- En Haïti, en temps normal, la période de Noël est une célébration profondément enracinée dans la culture et la tradition.

Les festivités commencent souvent dès le début du mois de décembre. Elles atteignent leur apogée lors des célébrations du réveillon de Noël. Les Haïtiens participent à des cérémonies religieuses et à des activités communautaires.

Il y a quelques années, ces festivités étaient célébrées avec joie et vivacité. Les rues s’illuminaient. Les marchés regorgeaient de cadeaux et de friandises traditionnelles telle que le « kremas » (une boisson crémeuse).

La musique locale, le compas, ajoutait une note festive à l’atmosphère, créant ainsi une période de joie, de partage et de convivialité.

Cependant, cette année, il y a une noirceur dans le pays, dominée par l’insécurité et la vie chère.

Les contraintes socio-économiques et politiques empêchent aux citoyens d’avoir un coeur joyeux en cette période de fête. Certains pleurent le départ précipité d’un proche à cause de l’insécurité et du kidnapping.

Les défis et les obstacles

Si les stations de radio difusent des chansons de Noël, les bourses de plus d’un ne sont pas prêts à la célébration.

Les citoyens expriment leurs désarrois. Kempes Charles, un secrétaire pédagogique interrogé, affirme que le moment n’est pas à la célébration.

« Je ne suis pas en fête. Avec l’insécurité, la vie chère et le kidnapping, je n’ai aucune joie ni les moyens pour fêter Noël », a-t-il déclaré.

Personne ne peut nier l’arrivée du nouvel an. Dans cette optique, Mr Charles propose au gouvernement de faire disparaître l’insécurité et le kidnapping, et de baisser les prix des produits.

De son côté, Rosette Jean Simon, commerçante, affirme qu’il n’y a rien à demander au gouvernement par rapport à son choix d’action.

« Je souhaite à chacun d’assumer ses choix et d’être très vigilant car il n’y a aucun plan de sécurité pour nous », a-t-elle avoué.

À une semaine de la Noël, le constat est accablant.

L’insécurité, le kidnapping et la vie chère dominent les esprits.

Anincia Félix
Vant Bèf Info (VBI)