L’ONG Médecins Sans Frontières dénonce une attaque armée contre son ambulance

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Dans un communiqué daté mardi 12 novembre 2024, les Médecins Sans Frontières (MSF) condamne avec véhémence et la plus grande fermeté la mort de plusieurs patients qui étaient à bord de son véhicule d’ambulance par les agents de forces de l’ordre lundi 11 novembre 2024. Les patients ont été exécutés après que l’ambulance de MSF dans laquelle ils se trouvaient a été arrêtée par des membres d’une brigade de vigilance et des agents de police.

Port-au-Prince, mercredi 13 novembre 2024.- En effet, selon MSF, l’une de ses ambulances transportant trois jeunes blessés par balle a été stoppée à une centaine de mètres de l’hôpital MSF de Drouillard par la police haïtienne et forcée de procéder à un transfert vers un hôpital public de Port-au-Prince.

Pour eux, c’était une tentative d’arrestation et les forces de l’ordre ont fait feu en l’air pour intimider ceux qui sont à bord. En outre, la police a escorté l’ambulance jusqu’à l’hôpital La Paix. Lors de son arrivée, les forces de l’ordre et des membres d’un groupe d’autodéfense ont encerclé l’ambulance, percé les pneus et gazé le personnel MSF à l’intérieur du véhicule pour les forcer à sortir. Selon MSF, ils ont ensuite emmené les blessés un peu plus loin, hors de l’enceinte de l’hôpital, où ils ont abattu au moins deux d’entre eux.

L’ONG MSF a laissé croire que son personnel a été violemment attaqué, insulté, gazé et menacé de mort et même retenu contre sa volonté pendant plus de quatre heures avant d’être autorisé à quitter les lieux. L’ambulance MSF a été endommagée, elle n’était plus en état de rouler, et toute l’équipe est partie à bord d’un autre véhicule.

Un acte que le centre hospitalier a condamné comme de violence inouïe non seulement pour Les patients mais aussi pour le personnel médical MSF. Selon le Chef de Mission Christophe Garnier, ce dernier remet en question la capacité de l’ONG MSF à pouvoir délivrer des soins essentiels à la population haïtienne, qui en manque cruellement.

Toutefois, Christophe Garnier a souligné que ses équipes ainsi que ses patients ont besoin d’un minimum de sécurité afin de continuer à assurer la prise en charge médicale dans les quartiers.

Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)

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