Dossier de corruption à la BNC : Emmanuel Vertilaire réagit aux accusations

Getting your Trinity Audio player ready...

Le dossier de corruption impliquant trois conseillers de la Banque Nationale de Crédit (BNC) a été transmis à un juge d’instruction. Emmanuel Vertilaire, membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et représentant de Pitit Desalín, figure parmi les accusés. Il a réagi aux accusations de corruption passive formulées dans le rapport de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), qui demande l’ouverture d’une action publique contre lui et les autres mis en cause.

Port-au-Prince, le 23 octobre 2024.- Dans un communiqué publié par son bureau, Emmanuel Vertilaire a émis plusieurs précisions pour clarifier sa position. Il a d’abord souligné qu’il s’était présenté volontairement devant l’ULCC afin de dissiper ce qu’il qualifie de « scandale imaginaire », tout en précisant que sa comparution ne constitue pas une renonciation à son statut de président. Il rappelle que l’ULCC n’est pas une juridiction selon le décret de 2004 qui la régit.

Vertilaire a également rappelé que la saisine d’un juge d’instruction n’implique pas automatiquement l’ouverture d’une enquête ni l’inculpation des personnes concernées. Le juge, selon lui, doit respecter des règles procédurales strictes, et l’ouverture d’une instruction n’est pas automatique, notamment si des obstacles juridiques existent.

Enfin, il a insisté sur le fait qu’il n’est, à ce jour, pas inculpé, et que le statut d’inculpé dans la procédure pénale haïtienne nécessite une comparution préalable.

L’affaire est désormais entre les mains du juge d’instruction Benjamin Felismé, chargé d’enquêter sur les accusations portées contre Vertilaire et deux autres conseillers, Smith Augustin et Louis Gérard Gilles. Ces derniers sont accusés d’avoir tenté de soutirer 100 millions de gourdes à Raoul Pierre Louis, alors président de la BNC, en échange de son maintien à son poste. Suite à la dénonciation de Pierre Louis, l’ULCC a mené une enquête, concluant à l’existence d’éléments suffisants pour justifier l’ouverture d’une action publique.

L’évolution de ce dossier repose désormais sur la capacité du juge à mener l’enquête avec indépendance et rigueur pour faire toute la lumière sur les faits.

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *