Il y a 70 ans, le cyclone Hazel ravageait Haïti : Une tragédie mémorable

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Le 12 octobre 1954, le cyclone Hazel frappait Haïti,ayant laissé derrière lui un paysage de désolation et de deuil. Considéré comme le pire ouragan de la saison cyclonique 1954 dans l’Atlantique nord et l’un des plus destructeurs du XXe siècle, Hazel avait causé la mort de plus de 1 000 personnes en Haïti avant de continuer sa course meurtrière vers les États-Unis, ayant touché la Caroline du Nord en tant que cyclone de catégorie 4. Ce désastre avait causé la mort de 19 personnes dans cet État, et environ 81 victimes dans la région de Toronto.

Jérémie, une ville anéantie

À Jérémie, la destruction fut totale. Hazel n’avait rien épargné. La ville, autrefois prospère, s’était retrouvée en ruines, ses habitants démunis face à la violence de la nature. Cet événement a marqué un tournant dans la façon de réagir aux catastrophes naturelles en Haïti, ayant attiré pour la première fois des organisations non gouvernementales sur le terrain.

Le témoignage de Raoul Cédras

Raoul Cédras, ancien lieutenant-général des Forces Armées d’Haïti, né à Jérémie en 1949, était un témoin oculaire de ce cataclysme. Dans son livre, Le cyclone Hazel, inventaire d’un passé présent, il dresse un portrait poignant de cette nuit du 12 octobre. Ses 344 pages retracent la dévastation et les souffrances vécues par les Haïtiens. Pour de nombreux enfants, cet ouragan fut un choc : une tempête qui, au départ, promettait quelques jours de congé, mais qui s’est transformée en des mois de cauchemar.

Un héritage de souffrance, 70 ans plus tard

70 ans après Hazel, Haïti continue de faire face à des défis considérables en matière de prévention de catastrophes naturelles. Alors que la mémoire de cet événement tragique demeure vive, les mesures de préparation et de protection restent insuffisantes, laissant le pays vulnérable à d’éventuelles tragédies climatiques.

Likenton JOSEPH
Vant Bèf Info (VBI)