La RAMSA se solidarise avec les victimes de Pont-Sondé et réclame des mesures d’accompagnement pour ses membres

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L’organisation dénommée Rasanbleman Madan Sara Ayiti (RAMSA), exprime sa solidarité envers les victimes du massacre de Pont-Sondé et soutient que la plupart d’entre elles étaient des « Madan Sara », nom donné à de petits commerçants en Haïti. À l’occasion de la rentrée scolaire, la RAMSA demande au gouvernement de prendre des mesures d’accompagnement envers les victimes ou leurs proches.

Delmas, le 10 octobre 2024. En conférence de presse, les responsables de l’organisation RAMSA (Rasanbleman Madan Sara Ayiti) ont exprimé leur indignation suite au massacre perpétré, dans la nuit du mercredi 2 au jeudi 3 octobre dernier, contre les habitants de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite.

De nombreux commerçants, appelés communément Madan Sara, figurent parmi les victimes. Les responsables de la RAMSA, attirent l’attention du gouvernement du premier ministre Garry Conille et du Conseil présidentiel de transition sur la situation économique catastrophique de la population en général, et des « Madan Sara », en particulier durant la rentrée scolaire.

80% des « MADAN Sara » sont décapitalisés à cause des exactions des bandits qui occupent les principales routes nationales, réduisant le transport des marchandises.

« Certains d’entre nous n’ont même pas encore récupéré les bulletins scolaires de nos enfants pour l’année académique 2023-2024 », ont fait remarquer les responsables de la RAMSA, appelant le premier ministre Garry Conille et le Conseil présidentiel de transition à prendre en considération la situation des « Madan Sara ».

Ce sont des milliers de membres, répartis sur l’ensemble du territoire qui interpellent l’association pour lui faire part de leurs difficultés à faire face aux obligations liées à la rentrée scolaire. Ils réclament l’accompagnement du gouvernement et du CPT, affirme Jocelyne Jean-Louis, la coordonnatrice de l’organisation.

Elle soutient que les enfants des « Madan Sara » ont, eux aussi, le droit à l’éducation pour mieux préparer leur avenir. Jocelyne Jean-Louis affirme que les petits commerçants, l’un des socles de l’économie, ont appris uniquement par voie de presse et sur les réseaux sociaux l’existence de programme en faveur des parents à l’occasion de la rentrée scolaire.

A date, les commerçants décapitalisés ne savent à quel saint se vouer. Ils ne savent pas si c’est au niveau du Fonds d’Assistance Economique et Sociale (FAES), du ministère des affaires sociales, du ministère de l’éducation nationale, ou de la Primature qu’ils doivent se tourner pour bénéficier de la subvention promise par les autorités pour la rentrée des classes.

Jocelyne Jean-Louis demande au gouvernement et au CPT de prendre, en urgence, des mesures d’accompagnement en faveur des « Madan Sara ». Elle réclame également l’adoption de mesures visant à rétablir la sécurité dans le pays afin que les « Madan Sara » puissent vaquer à leurs activités.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)

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