Expulsion massive de migrants haïtiens, le protecteur du citoyen souhaite la saisine des organes onusiens

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Le protecteur du citoyen, le docteur Renan Hédouville, se dit indigné et révolté face à la situation des migrants haïtiens en République dominicaine. Il invite les autorités haïtiennes à porter plainte par-devant le Conseil des droits humains et la commission interaméricaine des droits humains.

Port-au-Prince, le 9 octobre 2024. Alors que le ministre-conseiller dominicain auprès de l’OEA, Radhafil Rodríguez, a déploré le fait qu’Haïti ait porté l’affaire par-devant l’OEA, sans recourir au préalable aux canaux de communication qu’elle entretient avec la République dominicaine, le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville, demande aux autorités haïtiennes de ne pas en rester là.

Les déportations massives de migrants haïtiens, par la République dominicaine au prétexte qu’ils sont en situation dite irrégulière, se font en dehors des normes légales et internationales, dit le protecteur du citoyen.

Ce qui se passe est inacceptable et constitue une violation des tous les principes notamment ceux des droits humains que les nations unies doivent garantir, a-t-il dit.

Aussi, il demande aux autorités haïtiennes de porter plainte contre l’État dominicain par-devant le Conseil des droits humains et la commission interaméricaine de droits humains.

Renan Hédouville informe qu’il s’est déjà entretenu avec son homologue dominicain pour lui demander de prendre une position face à cette situation afin qu’elle cesse.

Il demande également aux dirigeants haïtiens de solliciter une visite illico en République dominicaine, planifier des rencontres avec les victimes et préparer des rapports autour de cette situation qu’il qualifie d’intolérable et d’explosive.

La Conférence épiscopale dominicaine a, dans une déclaration, qualifié de « question délicate » les intentions du gouvernement d’expulser 10 000 Haïtiens chaque semaine du pays.

L’épiscopat dominicain demande aux autorités locales de veiller à ce que ces politiques soient menées dans la justice et le respect de la dignité humaine.

Cependant, des cas de violations des droits des migrants en instance de déportation sont rapportés par plusieurs associations dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR).

Intervenant mardi à la réunion spéciale du Conseil permanent de l’OEA sur les violations des droits des migrants en République dominicaine, son responsable de communication et de plaidoyer Sam Guillaume a souligné que ces migrants sont laissés sans eau, sans nourriture.

On les électrocute et les asperge de gaz lacrymogènes lorsqu’ils osent protester, a énuméré M. Guillaume.

Dodeley Orelus

Vant Bèf Info (VBI)

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