Haïti dénonce devant l’OEA les expulsions discriminatoires de migrants haïtiens par la République Dominicaine

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La République d’Haïti, soutenue par deux organisations de défense des droits des migrants, a exprimé son indignation devant la Commission permanente de l’Organisation des États Américains (OEA) au sujet des expulsions massives et discriminatoires des Haïtiens par la République Dominicaine. Selon l’ambassadeur haïtien, Gandy Thomas, ces actions constituent une violation flagrante des droits fondamentaux des migrants haïtiens, ciblés en raison de leur nationalité et de leur couleur de peau.

Sam Guillame, représentant du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), a dénoncé ce qu’il décrit comme une « chasse aux Haïtiens », accusant les autorités dominicaines d’abus, d’extorsion et de violences à l’encontre des migrants. De son côté, Ives Marie Chantel, de la Fondation Zile, a appelé à un dialogue entre les deux nations pour trouver des solutions à la situation des migrants en situation irrégulière.

La position de la République Dominicaine

Radhafil Rodríguez, ministre conseiller dominicain, a défendu la politique de son pays, rappelant le droit souverain de la République Dominicaine à gérer ses frontières. Il a toutefois regretté qu’Haïti ait choisi d’aborder ce sujet via l’OEA, plutôt que de privilégier les canaux bilatéraux existants.

Réactions internationales

Les États-Unis, le Canada et d’autres membres de l’OEA, bien qu’ils aient reconnu la souveraineté de la République Dominicaine en matière d’immigration, ont insisté sur la nécessité de respecter les droits humains des migrants lors des processus d’expulsion. Francisco Mora, ambassadeur des États-Unis auprès de l’OEA, a notamment exprimé son inquiétude face au traitement réservé aux Haïtiens, appelant à des procédures conformes aux normes internationales.

La réunion du Conseil permanent de l’OEA a permis de soulever une question critique pour la stabilité régionale. Si les droits souverains des pays à gérer leurs frontières sont respectés, il est essentiel de garantir que les droits humains des migrants soient protégés, dans un contexte où la coopération internationale est plus que jamais nécessaire.

Yves Manuel

Vant Bèf Info ( VBI)

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