Affaire BNC : l’avocat d’Emmanuel Vertilaire dénonce un conflit d’intérêt et défend l’innocence de son client

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Lors d’une conférence de presse le lundi 7 octobre 2024, Me Guerby Blaise, avocat du conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire, a tenu à apporter des précisions sur le dossier de corruption impliquant son client et deux autres conseillers à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Il a soulevé des inquiétudes concernant un possible conflit d’intérêt et a demandé au directeur de l’ULCC, Me Hans L. Joseph, de se retirer du dossier.

Port-au-Prince, le 8 octobre 2024 – L’avocat du conseiller présidentiel Emmanuel Vertilaire, Me Guerby Blaise, a dénoncé un « conflit d’intérêt » dans l’enquête menée par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) sur un présumé scandale de corruption à la BNC. Selon Me Blaise, le rapport publié par l’ULCC prend la forme d’un « jugement » plutôt que d’une simple enquête, accusant l’institution de dépasser ses attributions en agissant comme un tribunal.

Me Blaise a souligné que la justice doit être un processus équilibré, où l’accusé peut orienter l’enquête en collaboration avec le parquet. Il a annoncé le dépôt d’une requête au nom de son client, Emmanuel Vertilaire, pour clarifier cinq points cruciaux dans cette affaire, affirmant que le rapport de l’ULCC repose uniquement sur des échanges personnels entre Vertilaire et l’ex-directeur de la BNC, Raoul Pierre-Louis, sans preuve d’une demande d’argent en contrepartie d’un poste.

De plus, Me Blaise a critiqué le rôle du directeur de l’ULCC, Hans L. Joseph, qui, selon lui, est impliqué dans un conflit d’intérêt en raison de ses liens avec un cabinet d’avocats, « Expertus Firm d’Avocats ». Il a fait remarquer que les documents juridiques émanant de ce cabinet sont souvent signés par Me Wilson Estimé, avocat de Raoul Pierre-Louis, dans cette même affaire.

Pour Me Blaise, ce conflit d’intérêt compromet la crédibilité de l’enquête, et il a appelé Me Hans L. Joseph à se retirer de l’affaire. L’avocat a conclu en affirmant qu’il n’existe aucune preuve d’infraction pénale à l’encontre de son client, insistant sur le fait qu’aucune demande d’argent n’a été formulée entre Vertilaire et Pierre-Louis.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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