Rentrée judiciaire : sans sécurité, les cours et tribunaux ne pourront fonctionner normalement, avertissent des magistrats

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Ce lundi 7 octobre 2024 marque la réouverture officielle des tribunaux en Haïti. Une cérémonie solennelle s’est tenue dans les locaux de la Cour de cassation, au Champ de Mars. Cependant, les associations de magistrats soulignent que cette nouvelle année judiciaire sera fortement conditionnée par l’amélioration du climat sécuritaire.

Port-au-Prince, le 7 octobre 2024 – L’insécurité a sévèrement entravé le fonctionnement de la justice durant l’année 2023-2024. Deux magistrats, dont le juge Quetel Maxime, ont été assassinés par des bandits armés. Ces tragédies, ainsi que les attaques contre plusieurs infrastructures judiciaires, sont rappelées dans des communiqués émis par l’Association Professionnelle des Magistrats (APM) et le Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH).

Outre les violences, la majorité des tribunaux ont été dysfonctionnels en raison du non-renouvellement des mandats de nombreux juges, une situation qui a paralysé l’appareil judiciaire. Malgré ces difficultés, le RENAMAH souligne certains progrès réalisés, notamment l’élection de nouveaux membres au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) et l’accord conclu entre le ministère de la Justice et les parquetiers sur l’amélioration des conditions de travail des magistrats Debout.

Pour cette nouvelle année judiciaire, les deux associations exhortent les autorités à intensifier la lutte contre l’insécurité, condition sine qua non au bon fonctionnement des tribunaux. Le RENAMAH invite également les magistrats à demeurer intègres et à résister à la corruption, pour préserver l’impartialité et la vérité judiciaire.

Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)

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