Haïti/Justice : THÉMIS dénonce l’envahissement de terrains et de maisons privés de la diaspora
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Des avocats et des juristes, regroupés au sein de la structure dénommée « THEMIS, symbolisant la déesse de la justice, se proposent de lutter contre l’envahissement de terrains et des maisons privés appartenant à des membres de la diaspora haïtienne par des tiers dont des agents de l’appareil judiciaire. Ils ont dénoncé des expulsions forcées et des faits d’expropriation des propriétaires d’immeubles dans les communes de Delmas, de Pétion-Ville et Tabarre, entre autres. Ces avocats ont également exigé des autorités judiciaires, l’adoption de mesures urgentes pour garantir et protéger la propriété privée de la diaspora se trouvant dans ces zones.
Port-au-Prince, le 27 Septembre 2024. En conférence de presse ce Vendredi, le regroupement d’avocats, de juristes et d’activistes « THEMIS », affirme se mettre du côté de la diaspora haïtienne dont les membres, dénonce-t-il, sont victime d’expulsions forcées et d’expropriation en particulier dans les communes de Delmas, Pétion-Ville et Tabarre.
Me Frenel Charles, membre de THÉMIS a exprimé de vives préoccupations par rapport à ce phénomène qui appauvrit les membres de la diaspora, tout en soulignant l’importance de ces derniers pour l’économie du pays.
Il se dit déterminé à combattre ceux qu’ils appellent « ces bandes criminelles » qui, dit-il, se contentent de confisquer les biens de la Diaspora.
Selon Me Charles, de Delmas 19 à Delmas 95, plus de 58 maisons et 48 terrains ont été volés puis revendus en absence de leur propriétaire et la commune de Pétion Ville compte plus de 75 maisons volées, a-t-il dit, soulignant que Tabarre est considéré comme étant le berceau de cette pratique criminelle.
Il affirme que des membres de l’appareil judiciaire dont des juges, des commissaires du gouvernement, des avocats en complicité avec des civils font partie de ce qu’il appelle cette « association de malfaiteurs » qui agit au détriment des membres de la diaspora.
Pour sa part, Me Bulost DORIMÉ demande aux autorités judiciaires, en particulier au ministre de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), Me Carlos Hercule, de plancher sur la situation des membres de la diaspora qui ont été dépouillés de leurs biens acquis à la sueur de leur front.
THÉMIS informe qu’une plainte a été déposée au cabinet d’instruction contre les auteurs de telles pratiques qui n’ont pas été cités nommément.
Jean Gilles DESINORD
Vant Bèf Infos (VBI)