Journée internationale de la paix : Un espoir distant pour un Haïti en proie à l’insécurité

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Chaque année, le 21 septembre, la Journée internationale de la paix est un moment pour évaluer les efforts mondiaux en faveur de la paix. Initiée par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée vise à promouvoir les idéaux de paix à travers le monde. Cette année, sous le thème « Promouvoir une culture de paix », la célébration marque le 25e anniversaire de cette journée. Mais en Haïti, où l’insécurité est à son paroxysme, la paix semble plus lointaine que jamais.

Port-au-Prince, 22 septembre 2024 – Depuis plusieurs années, le pays est plongé dans une crise politique, économique et sécuritaire profonde. Des gangs armés, mieux équipés que les forces de l’ordre, ont pris le contrôle de larges portions du territoire, particulièrement dans la capitale, Port-au-Prince. Les enlèvements contre rançon, les violences de rue et les affrontements entre groupes armés sont devenus le quotidien d’une population traumatisée, livrée à l’insécurité la plus totale.

Une crise humanitaire aggravée par l’insécurité

Face à cette montée de la violence, des milliers de familles haïtiennes ont été contraintes de fuir leurs foyers. Ce déplacement interne a engendré une grave crise humanitaire, avec des pénuries alimentaires, un accès limité aux soins de santé et une recrudescence de maladies. Les enfants, privés d’école à cause de l’insécurité, sont les premières victimes de ce climat de terreur, compromettant leur avenir et l’avenir du pays.

Des efforts pour la paix qui peinent à porter leurs fruits

Dans ce contexte, la Journée internationale de la paix revêt une importance particulière en Haïti. Bien que des initiatives aient été lancées, notamment du côté de la Police et des Forces armées d’Haïti (FAD’H), la route vers la paix reste pavée d’obstacles. Le manque de coordination et les querelles politiques internes minent les efforts de rétablissement de l’ordre.

Au lieu de s’unir pour représenter Haïti à la 79e Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre Garry Conille et le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc Fils, semblent davantage préoccupés par leurs désaccords que par l’urgence de restaurer la sécurité. Leur discorde publique illustre l’absence d’une vision claire pour sortir le pays de la tourmente.

L’urgence d’un sursaut national

En dépit de cette situation alarmante, la Journée internationale de la paix rappelle que l’espoir n’est pas perdu pour Haïti. La paix, bien qu’éloignée, reste possible. Mais elle exige une volonté politique forte, des réformes profondes et un engagement collectif. La communauté internationale, tout comme les dirigeants haïtiens, doit prendre des mesures concrètes pour restaurer l’ordre, la stabilité et redonner à la population l’espoir d’un avenir meilleur.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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