Springfield/Ohio : la police protègera les écoles en pleine campagne républicaine contre les migrants haïtiens
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La police de l’État de Rio va aider à protéger les écoles de Springfield, dans l’État de l’Ohio, en pleine polémique alimentée par une fausse rumeur selon laquelle les migrants haïtiens voleraient les animaux domestiques de leurs voisins, notamment des chats et des chiens, pour les manger.
Springfield, le 17 septembre 2024. C’est du moins ce qu’a annoncé hier lundi, le gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, qui avait dénoncé les rumeurs propagées sur Internet et amplifiées par le camp républicain à des fins électoralistes. Les autorités ont annulé une activité qui devait avoir lieu à l’occasion d’une célébration annuelle de la diversité culturelle.
DeWine, qui est un républicain, a dénoncé les rumeurs contre les migrants haïtiens. Il a souligné que des dizaines de membres de la patrouille routière de l’Ohio seraient stationnés dans les écoles de la ville à partir de ce mardi.
Les policiers doivent vérifier tous les bâtiments chaque matin avant l’arrivée des élèves et des enseignants. Des caméras de sécurité ont également été installées à des points stratégiques de Springfield, et un chien détecteur de bombe sera présent dans la ville et disponible 24 heures sur 24.
Le gouverneur DeWine reconnaît l’inquiétude des citoyens mais il affirme que des ressources ont été transférées vers Springfield. La Mairie de la ville a souligné que plusieurs écoles et bureaux publics ont été contraints d’évacuer les gens la semaine dernière après avoir reçu des alertes à la bombe.
Au moins 33 alertes à la bombe ont été enregistrées ces derniers jours mais toutes ont été fausses, affirme DeWine, soulignant que certaines menaces provenaient de l’étranger, mais il n’a pas voulu donner plus de précisions.
Pour le directeur adjoint du ministère de la sécurité publique de l’État de l’Ohio, Andy Wilson, ces fausses alertes sont propagées pour semer la discorde dans la communauté.
Des milliers d’haïtiens se sont installés ces dernières années à Springfield, une ville blanche et ouvrière d’environ 60 000 habitants. La plupart des haïtiens trouvent du travail dans des usines et des entrepôts en difficultés.
Le gouverneur républicain DeWine n’a pas voulu critiquer le candidat Donald Trump. Il affirme que le bilan de l’administration du président Joe Biden en matière d’immigration est un sujet de débat légitime.
Cependant, il affirme noter que les haïtiens de Springfield sont là de manière légale dans le cadre d’un programme fédéral qui leur permet de rester temporairement dans le pays.
Il a aussi affirmé que les entreprises leur donnent du travail parce qu’elles avaient besoin d’aide et de soutien.
« Ce sont des gens qui se soucient de leurs familles, qui valorisent l’éducation et qui travaillent très dur, a-t-il dit, soulignant que cela mérite du respect.
Dodeley Orelus
Van Bèf Info (VBI)