Springfield : alerte à la bombe en pleine campagne contre les migrants haïtiens

Getting your Trinity Audio player ready...

Une alerte à la bombe a provoqué un vent de panique ce jeudi dans la ville américaine de Springfield, dans l’État de l’Ohio, où une campagne raciste anti-migrants haïtiens, est orchestrée depuis lundi par le camp républicain.

Springfield, le 12 septembre 2024. Sur le compte Facebook officiel de la ville, la Mairie de Springfield a annoncé ce jeudi la fermeture de ses portes en raison d’une alerte à la bombe adressée à divers organes.

Les autorités ont donc annoncé avoir ordonné l’évacuation de la mairie dans un contexte de critiques infondées de l’ancien président Donald Trump contre les migrants haïtiens.

Les ressortissants haïtiens sont paniqués, à l’instar de Mackenson Roseme, cité par l’Agence France Presse (AFP). Alors qu’il travaillait dans un entrepôt Amazone dans la ville voisine de Dayton, il s’est précipité à l’école primaire de son enfant pour le récupérer.

Mais il est tombé sur un panneau mentionnant en anglais, en espagnol et en créole que les enfants avaient été évacués au lycée. Il se dit très préoccupé et stressé sachant que quelque chose peut arriver.

Le camp républicain a attisé la polémique en colportant de fausses informations selon lesquelles les haïtiens mangeaient les animaux domestiques de leurs voisins dont les chats, les chiens et les canards.

La police locale ainsi que des médias de vérification, dont l’AFP, ont démenti ces allégations et la Maison Blanche, par le truchement du porte-parole du Conseil de sécurité nationale John Kirby, a dénoncé ce qu’elle appelle « une théorie conspirationniste aux racines racistes ».

Selon Kirby, ces genres de propos et de désinformation sont dangereux, car des gens vont y croire aussi absurde et stupide que cela soit, et ils pourraient réagir sous une forme provoquant des blessés.

D’où viennent ces accusations ?

Apparemment, elles semblent venir d’un simple message sur Facebook, censé venir d’un habitant de Springfield qui a cité une amie de la fille de son voisin affirmant que ses propres voisins, qui seraient des haïtiens, tentaient de manger son chat.

Des propos douteux que l’ancien président Donald Trump et candidat républicain à la Maison Blanche a pourtant cherché à utiliser pour grappiller des voix. Il a, d’ailleurs affirmé une fois encore ce jeudi sur son réseau Truth Social que « L’Ohio était inondé de migrants sans papiers, la plupart originaires d’Haïti, qui s’emparent de villes et de villages à un rythme jamais vu.

Dodeley Orelus

Vant Bèf info (VBI)

Avec AFP