Haïti : le collectif des organisations politiques et syndicales dément le pouvoir en place

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Le Collectif des Organisations Politiques et Syndicales (COPS) a rejeté les récentes affirmations de l’exécutif concernant une normalisation de la situation au centre-ville de Port-au-Prince. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, André Sonel, président du collectif, a critiqué le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, pour avoir laissé entendre devant la CARICOM que la situation dans le pays était sous contrôle, en mentionnant notamment le bon déroulement des examens officiels.

Port-au-Prince, le 11 septembre 2024.- Sonel a également interpellé le Premier ministre Gary Conille, qui avait récemment visité le Champ de Mars, en lui rappelant que les actions des gangs continuent de défier le pouvoir. Il a cité l’exemple de l’assassinat de deux étudiants de l’Université d’État d’Haïti (UEH) près du Conseil national de télécommunication (CONATEL), un événement tragique qu’il considère comme une perte importante pour la nation.

Le président du COPS a insisté sur la nécessité pour l’État de développer des infrastructures et des écoles professionnelles dans les quartiers populaires afin de prévenir l’adhésion des jeunes aux gangs armés. Il a attribué la montée en puissance de ces groupes à la précarité socio-économique qui sévit dans le pays.

Sonel a également pointé du doigt la communauté internationale, notamment les États-Unis, ainsi que certains anciens parlementaires haïtiens, les accusant de faciliter l’entrée d’armes en Haïti, exacerbant ainsi l’insécurité.

Vant Bèf Info (VBI)