《Penser à résoudre le problème de l’insécurité actuel après un mois, avec 400 hommes c’est irréaliste》dixit, Emmanuel Paul
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Lors de sa participation à l’émission « Metronews » sur Télévision Métropole, l’expert en sécurité et analyste en stratégie internationale, Emmanuel Paul, a exprimé ses réserves quant à l’approche actuelle pour résoudre le problème de l’insécurité en Haïti. Selon lui, le contexte post-29 février 2024 nécessite une stratégie révisée pour obtenir des résultats efficaces.
Port-au-Prince, le 7 août 2024 – Emmanuel Paul a souligné que la situation sécuritaire du pays a changé de manière significative après le 29 février 2024, date à laquelle une coalition de gangs s’est formée, bouleversant le paysage criminel. Cette nouvelle réalité, affirme-t-il, exige une approche différente de celle qui était en place avant l’adoption de la résolution de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMSS) par l’ONU en octobre 2023.
« Avant le 29 février 2024, les gangs se battaient entre eux. Après cette date, nous avons assisté à la formation d’une coalition de gangs. Dans ce contexte, il est nécessaire d’adopter une nouvelle approche pour faire face à l’insécurité en Haïti », a-t-il expliqué.
Emmanuel Paul a également mis en lumière les limites de l’effectif de la MMSS actuellement sur le terrain. Selon lui, les 400 soldats kenyans déjà déployés ne représentent que 16 % des 2 500 soldats initialement prévus pour cette mission. « Pour une mission conçue pour 2 500 soldats, il est absurde d’espérer des résultats significatifs avec seulement 400 Kenyans après un mois », a-t-il déclaré.
Il a insisté sur la nécessité de faciliter l’intégration des policiers kenyans en les aidant à s’acclimater au terrain et en favorisant la collaboration avec les agents locaux. Cette démarche, selon lui, serait un moyen efficace pour permettre aux forces de la MMSS de s’adapter à la situation sécuritaire en Haïti.
Judelor Louis Charles
VANT BÈF INFO (VBI)