Soupçon de corruption au Conseil présidentiel : « 21 décembre » réclame une enquête rigoureuse

Getting your Trinity Audio player ready...

Depuis plus d’une semaine, un scandale hideux de corruption frappe à la fois le Conseil présidentiel de transition et la Banque nationale de crédit. En effet, le président du conseil d’administration de la BNC, Raoul Pierre-Louis, accuse trois conseillers-présidents, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire, d’exiger de lui un paiement de 100 millions de gourdes pour qu’il puisse conserver son poste. Les responsables de l’accord du 21 décembre, dont le docteur Gilles et le représentant au CPT, disent vouloir des preuves qui émergent au terme d’une enquête rigoureuse.

Port-au-Prince, le 29 juillet 2024. Le groupement connu sous le nom de « 21 décembre » dont le docteur Louis Gérald Gilles est le représentant au Conseil présidentiel de Transition dit « prendre acte du scandale retentissant relatif aux allégations de corruption mettant aux prises trois (3) Conseillers-Présidents et le Président du Conseil de la Banque Nationale de Crédit (BNC) ».

Le “21 décembre”, l’une des neuf (9) parties prenantes de l’accord du « 3 avril 2024 », se veut respectueux des principes élémentaires de droit dont celui de la présomption d’innocence en attendant que des preuves émergent au terme d’une enquête rigoureuse.

Toutefois, il reconnaît que la réussite de la gouvernance de cette Transition définie par l’accord du « 3 avril 2024 » prévaut sur la défense des intérêts de chapelle.

Voilà pourquoi, tout en se réservant le droit d’échanger avec le Docteur Louis Gérald Gille, se trouve dans l’impérieuse obligation de prioriser la stabilité d’Haïti par-dessus toute autre considération.

Aussi, il invite le docteur Gilles, le cas échéant, à défendre son honneur, par tous les moyens légaux généralement reconnus.

De plus, le « 21 décembre » requiert la publication célère et impartiale du rapport d’enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) régulièrement saisie de la question.

Dans une note datée du 26 juillet, les dirigeants du « 21 décembre » qui se présentent comme des hommes et des femmes d’État, affirment qu’ils ne sacrifieront jamais les intérêts de la République d’Haïti à l’autel des intérêts partisans.

Ils soulignent qu’ils assumeront leur responsabilité avec une éthique patriotique sans commune mesure car ils se disent assujettis au respect scrupuleux des impératifs du droit et de la morale publique.

« La lumière tant du droit que de la morale doit être projetée sur le scandale de la « BNC » pour condamner le ou les fautifs et réparer la ou les victimes », préconisent les acteurs du « 21 décembre » qui n’écartent pas, au nom de la morale publique, d’envisager d’éventuelles mesures conservatoires afin de préserver l’intégrité du processus de mise en œuvre de la transition politique.

Vant Bèf Info (VBI)