Insécurité à Carrefour : l’INDDESC plaide pour une commission de justice et de réparation pour les victimes

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Les récentes violences perpétrées par des gangs armés à Carrefour ont causé la mort d’au moins dix-neuf personnes, dont neuf policiers, suscitant l’indignation de l’Institut national pour la défense des droits économiques sociaux et culturels (INDDESC). Cette organisation condamne fermement ces actes criminels et appelle à la création d’une commission spéciale pour la justice et la réparation des victimes.

Carrefour, le 16 Juillet 2024.- À « Ti Sous », près de Brochette, treize personnes ont été tuées et sept maisons incendiées lors d’une série d’attaques. Parmi les victimes figuraient trois policiers, dont l’un a été abattu devant ses parents, rappelle l’INDDESC.

Le 10 juin 2024, à Côte Plage 20, Jean Danas, un policier respecté, a été assassiné, son corps ensuite enlevé par les assaillants, selon les informations fournies par l’Institut.

Le 5 juin 2024, deux hommes ont été exécutés à Diquini par des individus armés circulant à moto. Plus tard, le 2 juillet 2024, à Arcachon 32, trois personnes, dont deux inspecteurs divisionnaires de la PNH, ont été tuées et leurs corps emportés, documente l’INDDESC dans son rapport sur l’insécurité à Carrefour.

Des axes routiers sous contrôle des gangs

Les routes principales reliant le département de l’Ouest au Sud sont actuellement sous le contrôle des gangs armés de Martissant et de Gressier. Malgré l’existence de huit postes de sécurité, les voyageurs se rendant vers le Grand Sud se trouvent souvent bloqués, avec une présence policière insuffisante à Carrefour, selon l’INDDESC.

Depuis le 2 juillet, plusieurs commissariats, y compris ceux de Saint Charles et de Rivière Froide, sont soit abandonnés, soit en ruines, précise le rapport.

« Le commissariat OMÉGA n’est plus opérationnel. Seule la Garde Côte à Carrefour est encore en service, bien que non opérationnelle », déplore l’INDDESC.

Cette situation a provoqué le déplacement forcé de près de 800 000 habitants, une réalité alarmante que l’Institut souligne dans son rapport.

Face à cette escalade de la violence, l’Institut national pour la défense des droits économiques sociaux et culturels appelle à des mesures immédiates pour endiguer l’insécurité croissante. Il insiste également sur la nécessité urgente de mettre en place une commission spéciale de proximité afin de rendre justice aux victimes et de leur offrir des réparations adéquates.

Vant Bèf Info (VBI)