Haïti : de nouvelles sanctions onusiennes envisageables contre les gangs et leurs complices

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Lors d’une réunion spéciale du conseil de sécurité de l’ONU autour de la situation d’Haïti, ce mercredi  3 juillet 2024, les États-Unis ont appelé au renforcement des sanctions contre les gangs en Haïti. Au cours cette réunion, les responsables de l’ONU ont dressé un tableau toujours sombre de la crise sociopolotique et sécuritaire d’Haïti, malgré l’arrivée d’un premier contingent de policiers kényans en Haïti.

Washington, le 3 juillet 2024: Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a déclaré que la communauté internationale devait exiger que les gangs « rendent des comptes pour les atrocités passées ».

« Ce Conseil doit envisager des sanctions à l’encontre des individus et des entités responsables ou complices d’actions qui menacent la paix et la sécurité en Haïti », a-t-elle souligné.

Contrôle sur le trafic illicite des armes

Selon un rapport d’enquête publié le 3 mars 2023 par l’ONUDC, les États-Unis représentent l’une des principales sources d’armes illicites dans le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental, où des gangs ont pris ces dernières années le contrôle de vastes zones du territoire national.

Selon Linda Thomas-Greenfield, l’administration du président Joe Biden s’attaque à ce problème, en instaurant un système de suivi du trafic d’armes et de vérification des antécédents aux États-Unis.

« Nous invitons les États membres à se joindre à nous et à prendre des mesures pour renforcer les mécanismes d’application », a-t-elle recommandé.

La Chine fixe sa position

La Chine, qui appuie les efforts de l’ONU mais se sent mal à l’aise en raison de la reconnaissance de Taïwan par Haïti, a pointé du droigt aux États-Unis.

《La Chine appelle à une mise en œuvre effective de l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité à l’encontre d’Haïti. Nous exhortons les États-Unis à renforcer leur contrôle sur les armes et les munitions》. déclare L’ambassadeur chinois, Fu Cong.

Une crise humanitaire alarmante selon l’ONU

Maria Isabel Salvador, représentante spéciale de l’ONU pour Haïti, a également averti le Conseil de la violence aveugle des gangs qui dépasse la capitale de Port-au-Prince.

Quelque 578 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, soit une augmentation de 60 % depuis le mois de mars, et seulement 20 % des établissements de santé fonctionnent normalement, a-t-elle dit.

« Les violations des droits de l’Homme et les abus ont persisté à des niveaux alarmants », a encore affirmé la diplomate.

Alors que plusieurs sanctions ont déjà été prises par l’ONU contre les Caïds et les complices en Haïti, jusqu’à date la situation sécuritaire du pays reste inchangée et même détériorée. En ce sens, serait-elle la meilleure solution de prendre de nouvelles sanctions contre les gangs et complices?

Judelor Louis Charles
VANT BÈF INFO (VBI)