Le syndicaliste Méhu Changeux appelle les nouvelles autorités à l’action pour combattre l’insécurité sur les routes nationales
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Le président de l’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH) appelle le Conseil présidentiel et le Premier ministre à prendre des mesures radicales pour éliminer l’insécurité sur les routes nationales.
Port-au-Prince, 20 juin 2024. Dans une interview accordée à un journaliste de Radio Kiskeya le mercredi 19 juin, le syndicaliste Méhu Changeux exhorte les nouvelles autorités à agir plutôt que de faire des promesses pour résoudre définitivement le problème de l’insécurité sur les grands axes routiers.
Le calvaire des chauffeurs et passagers
« Les postes de péage sont passés de 6 à 8 entre Port-au-Prince et le Grand Sud », se désole M. Changeux, qui informe que les hommes armés de Mariani ont décidé d’ajouter deux autres postes pour rançonner les chauffeurs. En conséquence, le coût du transport entre Les Cayes et Port-au-Prince est passé de 2000 à 3500 gourdes.
Le syndicaliste en a profité pour dénoncer le calvaire des chauffeurs du Grand Nord, causé par les bandits de Croix-des-Bouquets et de Canaan, qui opèrent par relais à « Morne-à-Cabri » au détriment des chauffeurs et passagers.
Des conséquences désastreuses
Cette situation, selon le responsable de l’APCH, a des retombées néfastes sur la population. « D’une part, beaucoup de chauffeurs sont contraints d’abandonner le transport et se retrouvent au chômage. D’autre part, le prix des produits de première nécessité est exorbitant dans les zones reculées en raison de la présence des hommes armés qui dictent leur loi sur les routes nationales. »
« L’heure n’est plus aux palabres ni aux promesses », exhorte Méhu Changeux, qui demande aux nouvelles autorités d’agir rapidement et efficacement pour permettre à la population de respirer dans cette situation désespérée.
Il est à rappeler que depuis l’installation des postes de péage sur les grands axes routiers du pays, les autorités n’ont pas pris la parole, encore moins une action. Pendant ce temps, pas moins de 15 chauffeurs ont été tués, plus de 10 autres blessés et plus de 23 bus de transport en commun ont disparu depuis l’année 2022.
Mackenlove Hyacinthe
Vant Bèf Info (VBI)
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