Le pape François demande pardon après des propos polémiques

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Le pape François, leader spirituel de l’Église catholique et figure influente sur la scène mondiale, a présenté ses excuses ce mardi 28 mai, pour des propos jugés offensants à l’égard des homosexuels. Ces excuses font suite à une réunion privée avec les évêques italiens, où le pape avait utilisé un terme vulgaire pour parler des candidats homosexuels à la prêtrise.

Une controverse à huis Clos

Vatican, le 29 mai 2024 : Lors de cette réunion, le pape François a été interrogé sur la question des candidats homosexuels dans les séminaires. En réponse, il a suggéré qu’il serait préférable de ne pas les accueillir dans le clergé, mentionnant des « problèmes » sans les spécifier. C’est dans ce contexte qu’il a employé le terme « frociaggine », un mot argotique italien offensant, provoquant une onde de choc et une réaction négative tant au sein de la communauté catholique qu’au-delà.

Face à la controverse croissante, le Vatican a rapidement réagi en publiant une déclaration officielle. Il a été précisé que le pape François n’avait pas l’intention d’offenser qui que ce soit et que ses propos ne visaient en aucun cas à être homophobes. Le pape a exprimé ses excuses à ceux qui se sont sentis lésés par ses mots.

Un pape en quête d’inclusion

Cet incident met en lumière les tensions persistantes entre la doctrine traditionnelle de l’Église et les appels croissants à une plus grande acceptation et inclusion des personnes LGBTQIA+ au sein de la foi catholique. Le pape François, souvent perçu comme un agent de changement pour ses positions progressistes, avait précédemment déclaré « Qui suis-je pour juger ? » en référence aux prêtres homosexuels, ce qui avait été interprété comme un signe d’ouverture.

Malgré cette polémique, le pape François, à 87 ans, continue de promouvoir une Église plus inclusive. Il a même évoqué la possibilité pour les prêtres d’offrir des bénédictions informelles aux couples de même sexe, bien que cela reste en dehors des pratiques officielles de l’Église.

L’incident soulève des questions importantes sur la place de la diversité sexuelle au sein de l’Église catholique et sur la capacité de ses dirigeants à s’adapter aux attentes modernes. Tandis que le pape François cherche à réparer les dommages causés par ses paroles, cet épisode restera un moment significatif pour l’Église et son leader.

Deslande ARISTILDE
Vant Bèf Info (VBI)