Robert Fico : portrait d’un Leader populiste en Slovaquie
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Le Premier ministre populiste Robert Fico, figure dominante de la politique slovaque depuis deux décennies, a été hospitalisé après une attaque à balles. Chef du gouvernement à trois reprises, il a récemment fait un retour au pouvoir avec un discours nationaliste et anti-immigration, similaire à celui de Viktor Orbán en Hongrie.
Initialement social-démocrate, Fico a vu ses positions évoluer vers l’ultranationalisme après sa démission en 2018 suite au meurtre du journaliste Jan Kuciak. Pendant la pandémie, il a critiqué les restrictions gouvernementales et remis en question les vaccins, adoptant des positions de plus en plus anti-immigration et anti-UE.
Depuis son retour au pouvoir, Fico a initié des réformes controversées, y compris la fermeture du parquet anti-corruption et la menace de fermer la radiotélévision publique. Des manifestations massives ont éclaté en réponse à ces mesures, notamment une loi sur les ONG critiquée comme une atteinte à la liberté.
Consolidation du Pouvoir et critiques
Les mesures de Fico sont perçues par l’opposition comme une tentative de consolider son pouvoir, de restreindre l’indépendance de la justice et de museler la liberté de la presse. Son style agressif a contribué à la polarisation de la société et à une baisse de la confiance du public dans les institutions.
Fico a débuté sa carrière politique au sein du Parti communiste tchécoslovaque avant de fonder le parti Smer en 1999. Smer est devenu une alternative majeure aux coalitions de centre-droit dans les années suivantes, incarnant un populisme autoritaire face au libéralisme réformiste.
Yves Manuel
Vant Bèf Info
Avec Efe