Haïti : une organisation travaillant avec des enfants préoccupée par la montée de la violence armée
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Le Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl exprime son inquiétude face à l’escalade de la violence armée dans le pays, soulignant les 82 enfants tués ou blessés lors des affrontements entre policiers et individus armés. Le KPTSL appelle les dirigeants haïtiens à agir pour éradiquer ces violences.
Port-au-Prince, le 30 avril 2024.- Le Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl (KPTSL) salue le rapport trimestriel sur la situation des droits de la personne en Haïti de janvier à mars, publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme-Haïti/BINUH.
Le KPTSL exhorte les autorités haïtiennes à prendre des mesures concrètes pour réduire les inégalités sociales et à lutter contre les violations des droits humains, en particulier dans les zones contrôlées par des groupes armés.
Entre janvier et mars 2024, le service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a documenté 2 505 victimes de meurtres et de blessures, dont 79 % d’hommes, 18 % de femmes et 3 % d’enfants. Cette période a enregistré une hausse de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), la rendant la plus violente depuis la mise en place du mécanisme de surveillance des droits de la personne par le BINUH en 2021.
Le KPTSL dénonce cette situation inacceptable dans un pays qui se dit être un État de droit. Il attire l’attention sur les 82 enfants victimes de violations des droits humains lors des affrontements entre la PNH et les gangs, soulignant une violation flagrante de la résolution 1612 des Nations unies adoptée par Haïti.
L’organisation encourage le Haut-Commissaire des Nations unies en Haïti à plaider auprès du secrétariat des Nations unies pour l’application de sanctions contre les autorités étatiques responsables ou complices de ces violations des droits humains.
Le KPTSL appelle à une action collective pour mettre fin à cette violence et protéger les droits fondamentaux de tous les Haïtiens.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)