Mexique : abandonné par son employeur après un accident du travail, un Haïtien pourrait perdre 4 doigts
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La presse locale évoque la situation de ce ressortissant haïtien de 44 ans. Victime d’un accident du travail après avoir été embauché sans prestation de sécurité sociale, son patron l’abandonne. Il risque de perdre 4 doigts.
Tijuana, le 25 avril 2024. Les journaux mexicains dont Newsweek/espagnol et Esquina32, en parlent. Maxo Dorvil, un ressortissant haïtien de 44 ans vivant, depuis novembre 2023 au Mexique.
Cet ancien journaliste a été embauché dans une entreprise de construction, SHIOKA Arquigrupo, sans prestation de sécurité sociale, faute de documents lui permettant de travailler légalement.
Sa situation s’est compliquée après un accident du travail le vendredi 19 avril dernier. En effet, alors qu’il devait mélanger du ciment, il a posé la main sur le mélangeur qui était éteint. Un collègue l’a démarré et ses doigts ont été coincés pendant près d’une demi-heure.
À l’hôpital, l’entreprise pour laquelle il travaille ne lui a payé que la première consultation. Elle lui a aussi promis de lui payer une semaine de travail mais, pour cela, il devrait se présenter chaque jour à son poste, pour vérifier sa carte, même s’il ne pouvait pas travailler.
« Je ne peux pas le faire à cause des douleurs. De plus, les médecins me recommandent 6 semaines de congé pour ma récupération », a-t-il dit.
Pire, c’est qu’il risque de perdre 4 doigts s’il ne se fait pas opérer alors qu’il n’en n’a pas les moyens.
L’activiste Evans Louis souligne que la barrière de la langue complique beaucoup la prise en charge. De plus, le gouvernement mexicain n’a pas encore répondu à sa demande de statut de réfugié.
« La communauté haïtienne est seule et sans soutien au Mexique », dit-il, ajoutant que la plupart de ses compatriotes attendent de pouvoir passer la frontière et entrer aux Etats-Unis.
Il faut dire que Maxo, qui a travaillé pendant 19 ans comme journaliste en Haïti, avait quitté le pays à cause de la violence des gangs, les menaces et les attaques dont il affirme avoir été l’objet.
Il laisse en Haïti sa femme et son fils et rêvait d’une vie meilleure.
Vant Bèf Info (VBI)
Avec Newsweek/espagnol et Esquina32
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