Attaque armée contre deux prisons en Haïti : Des cadavres en putréfaction jonchent des rues de Port-au-Prince

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À la suite des attaques armées perpétrées contre le pénitencier national et la prison civile de Croix-des-Bouquets, des cadavres sont éparpillés à Port-au-Prince. À chaque coin de rues, des corps sans vie en putréfaction dégagent une odeur nauséabonde sous le regard de la Mairie et du commissaire du gouvernement.

Port-au-Prince, le 4 mars 2024.-Depuis le début du mois de mars, la capitale haïtienne a été le théâtre de violences orchestrées par des bandits armés. En effet, les deux plus grands centres carcéraux d’Haïti ont été attaqués par des gangs. En conséquence, des milliers de détenus se sont évadés et des dizaines d’autres tués, soit pendant l’évasion, soit après.

Au cours de ces assauts criminels, plusieurs autres personnes sont mortes dans des tirs croisés. À cet effet, dans certains quartiers de la capitale haïtienne et au centre-ville de Port-au-Prince en particulier, des cadavres maculés de sang et abandonnés en pâture aux chiens ont été retrouvés.

Selon nos reporters, on a découvert près d’une trentaine de cadavres dans les parages du pénitencier national. De par leur tenue, ils seraient des prisonniers. Parallèlement, à l’angle des rues de l’Enterrement et Joseph Janvier situées en plein cœur de Port-au-Prince, des corps inertes troués de balles jonchent la chaussée.

Tôt dans la matinée de ce lundi 4 mars 2024, deux corps sans vie étaient remarqués à l’Avenue Martin Luther King, non loin de la compagnie de téléphonie mobile, Natcom. Toujours selon les informations parvenues à notre Rédaction, au moins deux autres sont retrouvés à l’angle des Rues Marthin Luther King et Poupelard ( Kafou Samida). Ces cadavres en décomposition sont exposés à la vue des passants. Suivis par des mouches, ils dégagent une odeur nauséabonde.

Depuis le 26 février dernier, la capitale haïtienne est en proie à des violences mijotées par les bandes armées. Plusieurs magasins ont été pillés au bas de la ville, dans les parades du Palais National. Des sous-commissariats ont été vandalisés avant d’y mettre le feu.

Aussi, faut-il rappeler que plus de trois mille prisonniers ont pris la fuite au milieu de la nuit du samedi 2 mars 2024, à la suite de l’incursion des gangs armés dont les caïds de Village-de-Dieu, au pénitencier national et à la prison civile de Croix-des-Bouquets.

Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)