Port-au-Prince: calme apparent après une escalade de violence

Getting your Trinity Audio player ready...

La région métropolitaine de Port-au-Prince semble retrouver un calme apparent ce samedi, après une journée marquée par des actes de violence perpétrés par des bandes armées. Au moins six policiers ont perdu la vie, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées.

Le commerce et les transports en commun reprennent timidement. Cependant, l’inquiétude persiste parmi la population, craignant une répétition des épisodes violents, d’autant plus que le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, est actuellement à l’extérieur du pays.

Journée de terreur et bilan humain élevé

La journée précédente a été marquée par la terreur, des coups de feu résonnant partout, entraînant la population à fuir dans les rues à la recherche d’un abri. Plusieurs dizaines de blessés ont été recensés, dont au moins 15 ont été admis à l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti.

Vendredi, des policiers, dont des membres du syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH 17), ont demandé au haut commandement de la PNH de prendre des dispositions pour récupérer les cadavres des quatre policiers tués lors de l’attaque contre le sous-commissariat de Bon-Repos, à Croix-des-Bouquets.

Tensions vue comme une stratégie des autorités

Certains observateurs considèrent cette situation tendue comme une stratégie des autorités pour justifier davantage la nécessité de l’arrivée des forces multinationales de soutien à la sécurité. C’est le Kenya qui dirigera cette mission autorisée par l’ONU en octobre dernier.

Depuis jeudi, la violence s’est intensifiée après l’engagement du Premier ministre haïtien, Ariel Henry, à organiser des élections d’ici le 31 août 2025.