Haïti/Sécurité: Vers le déploiement d’une force multinationale en Haïti, une deuxième mission kenyane attendue à Port-au-Prince
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Une deuxième équipe d’officiels kényans est attendue à Port-au-Prince la semaine prochaine en vue de s’assurer que les exigences diplomatiques et juridiques sont en place en prélude au déploiement d’une force multinationale dans le pays. C’est ce qu’a annoncé hier jeudi, le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur, Kithure Kindiki, au comité national de sécurité et d’administration présidé par le député de Narok West, Gabriel Tongoyo.
Nairobi, le 13 octobre 2023. En août dernier, une première commission, formée entre autres de Noor Gabow qui est l’adjoint de l’inspecteur général de la police kényane Japhet Koome, ainsi que des officiers supérieurs et des représentants des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, avait effectué une mission d’évaluation dans le pays.
Cette commission avait établi que la mission visant à démanteler les gangs serait « viable », a dit le secrétaire du Cabinet de l’Intérieur, Kithure Kindiki, convaincu que le déploiement de policiers kényans en Haïti sera un succès.
Une deuxième équipe d’évaluation, dirigée par le ministère des Affaires étrangères, sera en Haïti, la semaine prochaine « pour s’assurer que les exigences diplomatiques et juridiques sont en place », informe-t-il et dont les propos ont été rapportés par le journal kényan The Standard.
« Nous faisons preuve de diligence raisonnable et les visites visent à garantir que nous disposons d’une évaluation complète avant que des mesures juridiques ne soient engagées », a déclaré Kindiki, ajoutant que le rapport de la deuxième d’évaluation déterminerait si le Kenya poursuivrait la mission.
L’inspecteur général de la police Japhet Koome a ajouté que « beaucoup de planification » avait été consacrée à la mission visant à « renforcer les capacités de la force de police existante en Haïti ».
Il affirme qu’il identifie actuellement des officiers pour servir en Haïti et c’est un processus compétitif et d’ajouter que de nombreux officiers sont impatients de servir. Ces derniers, informe-t-il, subiront des tests médicaux rigoureux et suivront une formation ainsi que des cours de français.
Le Kenya s’apprête à prendre la tête de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) avec un contingent de 1000 agents.
La Haute cour a pourtant interrompu, temporairement, par une ordonnance, le déploiement de cette mission de paix.
Selon le ministre de l’intérieur, le Conseil national de sécurité que dirige le président William Ruto va écrire au parlement pour demander son approbation au déploiement des troupes kényanes en Haïti et ce, dit-il, conformément à l’article 240 de la Constitution de ce pays.
Les officiers qui souhaitent participer à cette « mission spéciale » doivent être âgés de 20 à 55 ans. Ils doivent être en bonne forme physique et médicale et avoir démontré leur aptitude à manipuler des armes à feu.
Ils doivent aussi avoir des compétences de tireur d’élite de haut niveau et parler couramment l’anglais.
Dodeley Orelus
Vant Bef Info (VBI)
Avec The Standard