« La construction du canal ne s’arrêtera pas », insiste le gouvernement haïtien à l’OEA.

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Le conflit dominicano-haïtien, né de la construction d’un canal sur la rivière massacre, est au centre d’une réunion spéciale au siège de l’Organisation des États Américains (OEA), ce jeudi 12 octobre 2023. Occasion pour le gouvernement haïtien de réitérer son droit d’utiliser les ressources hydriques que partagent les deux pays. « La construction du canal ne s’arrêtera pas », a déclaré le représentant d’Haiti a l’OEA, Léon Charles.

Washington, le 12 octobre 2023.- C’est le journal dominicain Listin Diario qui a publié le premier Tweet sur la rencontre déroulée entre les officiels des deux pays. Le gouvernement est clair. Le représentant permanent d’Haïti auprès de l’OEA, Léon Charles, déclare que les travaux sur la rivière Masacre ne s’arrêteront pas.

L’ancien directeur général de la PNH demande « l’utilisation équitable » des ressources en eau ». Au siège de l’OEA, Haïti rappelle que la République Dominicaine a construit 12 ouvrages sur la rivière Masacre de manière unilatérale et sans la consulter.

De son côté, le ministre dominicain des Affaires étrangères a déclaré que « la politique de la République dominicaine à l’égard d’Haïti est fondée sur le respect mutuel, le bon voisinage et le désir sincère d’obtenir le meilleur pour le développement intégral et durable de nos peuples ».

« La construction du canal pourrait affecter le débit de la rivière Dajabón, endommageant quelque 800 hectares en territoire dominicain et quelque 600 hectares en territoire haïtien, ce qui inclurait l’inondation des communautés frontalières de Dajabón et de Juana Méndez », justifie Roberto Álvarez.

Selon lui, l’une des raisons pour lesquelles la construction du canal sur la rivière Masacre est illégale, est que le gouvernement dominicain n’a pas été notifié par le gouvernement haïtien bien avant le début des travaux.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)
avec Listin Diario