Haïti/Économie: L’INHOPP s’interroge sur les retombées des sanctions contre des acteurs importants du secteur des affaires
Getting your Trinity Audio player ready...
|
L’Institut Haïtien d’Observation de Politiques Publiques exprime ses réserves par rapport aux sanctions internationales contre des acteurs économiques haïtiens. Dans une note signée par son Président Directeur Général, l’économiste Fritz Alphonse Jean, l’Institut stipule que les acteurs concernés par ces dispositions ont le droit à une défense et ce sont aux cabinets d’avocats et aux tribunaux des juridictions de décider du bien-fondé ou non de ces mesures.
Port-au-Prince, le 06 octobre 2023.- ‘’Il nous faut souligner que les accusations ne signifient pas culpabilité, cette dernière est établie par les tribunaux’’, a affirmé l’économiste Fritz Alphonse Jean.
L’INHOPP s’insurge contre l’incapacité des instances judiciaires haïtiennes à lutter contre ‘’ceux qui ont réellement contribué à la criminalisation de la vie politique et économique du pays’’.
Le texte de l’ex-gouverneur de la banque centrale s’intitule : « Serons-nous des acteurs ou spectateurs de cette tranche d’histoire économique qui se dessine avec les sanctions imposées à des opérateurs importants du secteur privé haïtien ? »
Selon Fritz Alphonse Jean, il faut ‘’redéfinir des relations de production entre ce qui restera des acteurs actuels et les nouveaux opérateurs d’ici et de la diaspora avec de nouvelles règles de jeux facilitant l’émergence d’une nouvelle dynamique économique plus inclusive’’.
S’il s’agit de remplacement, il convient d’appliquer de nouvelles dynamiques avec un Gouvernement responsable, l’émergence des économies régionales, de nouveaux acteurs locaux et de la diaspora, la reddition de comptes, l’atténuation de transactions illicites, les investissements étrangers et la croissance économique positive, entre autres.
L’économiste souligne que cette situation n’est pas nouvelle.
C’était déjà le cas en 1915, lors de l’éclosion d’entreprises étrangères au détriment d’entreprises locales, alors qu’Haïti n’était pas prête à recevoir ‘’le projet capitaliste de production’’.
Et si de nouveaux dynamismes de relations de production ne sont pas mis en place, c’est l’histoire qui va se répéter au sujet de la détérioration de l’économie en Haïti, conclut l’économiste.
Anincia Felix
Vant Bèf Info (VBI)