Violences en Haïti: L’Association Interaméricaine de la Presse toujours préoccupée par la situation des journalistes
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L’Association Interaméricaine de la Presse se déclare préoccupée par la situation des journalistes et dénonce l’absence de défense des travailleurs de la presse en Haïti en proie à un climat de violence qui empire jour après jour.
Port-au-Prince, le 7 septembre 2023. L’association Interaméricaine de la Presse a déploré et condamné les actions des gangs qui, souligne-t-elle, continuent d’attaquer, d’enlever et d’assassiner les communicateurs en toute impunité.
Elle se dit préoccupée par l’absence de défense de ceux qui pratiquent le journalisme et couvrent les manifestations en Haïti.
Ce sont des dizaines de journalistes vivant à Carrefour-Feuilles, qui ont été victimes de violences de la part du gang de Grand Ravine ayant envahi cette localité qui se situe au sud-ouest de Port-au-Prince.
Certains journalistes ont quitté la région face à des incendies criminels contre leurs maisons.
Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) qui est lui aussi victime de la violence des gangs à Carrefour-Feuilles, assure que des démarches sont en cours en vue d’assister les travailleurs de la presse qui sont en difficulté.
Depuis le début de l’année, trois journalistes ont été assassinés. Il s’agit de Paul Jean Marie de Radio Lumière (5 mai), de Ricot Jean, de Radio-Télé Évolution Inter (25 avril) et Dumesky Kersaint, de Radio Télé Inurep (18 avril).
De plus, sept autres journalistes ont été enlevés : Blondine Tanis, de Radio Rénovation ; Marie Lucie Bonhomme, de Radio Vision 2000 et propriétaire de Télé Pluriel; son mari et copropriétaire de Télé Pluriel, Pierre Louis Opont, ; Robert Dénis, de TV Canal Bleu et actuel président de l’Association Nationale des Médias Haïtiens; Lebrun Saint-Hubert, Radio communautaire 2000; Jean Thony Lorthé, Radio Vision 2000, et Sandra Duvivier, chaîne 5.
Le président de l’Association Interaméricaine des Journalistes et directeur mondial des licences et de l’innovation imprimée au New York Times Michael Greenspon, exhorte la communauté internationale à « continuer à dénoncer la vague de violence subie par les journalistes qui vivent et travaillent dans des conditions précaires ».
Pour sa part, le président du comité de la liberté de la presse et de l’information de cette association Carlos Jornet qui est aussi directeur journalistique de La Voz del Interior en Argentine, a averti que « la situation précaire du journalisme haïtien est aggravée par l’absence de justice et d’impunité pour les attaques, qui laissent ceux qui mènent l’activité dans l’absence totale de défense ».
Voici une liste, non exhaustive, des journalistes victimes ces dernières semaines des gangs armés: Réginald Esaie Orélus et Richardson Jourdan de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH); Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens; Celou Flécher et Dessources Dieumaitre, de Le Facteur et Fact Cheking News, et Samuel Dallemand et Rubens Artist, de Télé Ginen; Jean Yves Saint-Louis, de Radio Lumière; Kettia Marcellus, de Solidarité des femmes journalistes haïtiennes; Jacques Stevenson Saint-Louis, de la radio éducative, ministère de l’Éducation, de radio Galaxie; Judex Vélima, de Télé Espace, et Arnold Junior Pierre, de Radio Télé Galaxie, dont la maison a été incendiée le mois dernier.
Vant Bèf Info (VBI)