La crise haïtienne au cœur de discussions à Washington
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Les membres de la commission nommée par le président dominicain Luis Abinader, se sont entretenus avec des parlementaires américains autour de la crise haïtienne. Ils ont plaidé en faveur du déploiement d’une force internationale en Haïti pour aider la police nationale à reprendre le contrôle du territoire et y rétablir la paix.
Washington, le 19 juillet 2023. « La République Dominicaine fait face à un défi majeur en termes de sécurité nationale à cause de la crise multidimensionnelle affectant Haïti », c’est entre autres, ce message que les dominicains ont fait passer à leurs interlocuteurs lors de plusieurs rencontres tenues à Washington.
La commission mandatée par le président dominicain Luis Abinader a en effet rencontré des membres de la Chambre des représentants des Etats-Unis accompagnés de leurs équipes.
Durant cette première journée de travail, la délégation dominicaine a réaffirmé la position du président Abinader soutenant la demande haïtienne du déploiement, par le Conseil de sécurité des Nations Unies, d’une force internationale pour soutenir la PNH (Police Nationale d’Haïti) dans sa lutte contre le banditisme.
Ils ont aussi évoqué la nécessité de fournir une assistance à Haïti pour l’élaboration d’un plan de développement économique à moyen et à long terme avec l’appui des institutions multilatérales ainsi que des efforts devant être déployés dans la perspective de l’institutionnalisation et la création d’un climat politique stable dans le pays.
Les émissaires dominicains ont aussi réaffirmé la position du président Abinader selon laquelle « il n’y a pas et il n’y aura pas de solution dominicaine au problème haïtien ». Ils plaident en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des deux pays.
Ils ont aussi abordé la question relative à la construction du mur à la frontière, soulignant que cela participe de la volonté du gouvernement dominicain à défendre la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et lutter contre les gangs criminels.
Pour les membres de la délégation dominicaine, l’objectif de ce projet (la construction du mur) est « d’améliorer le contrôle et l’efficacité du commerce bilatéral, de réguler les flux migratoires pour lutter contre la traite des êtres humains, de lutter contre le trafic de drogue et les ventes illégales d’armes, et de protéger les éleveurs et les producteurs agricoles ».
Les autorités haïtiennes ont préalablement accepté toutes ces mesures établies dans la Déclaration conjointe signée entre le Président Luis Abinader et le défunt Président Jovenel Moise le 10 janvier 2021, soulignent les émissaires dominicains.
La délégation dominicaine, qui se trouve actuellement aux Etats-Unis à la demande du président Abinader, est composée du président de l’Académie dominicaine d’histoire, Dr Juan Daniel Balcácer; Andrés Lugo Risk, vice-ministre administratif de la présidence et secrétaire aux relations interpartis du PRM; José Julio Gómez, Vice-Ministre des affaires étrangères et Secrétaire international du PRM; la députée Lila Alburquerque, ancienne présidente de la Chambre des députés du PRSC; Pelegrín Castillo, ancien ministre de l’Énergie et des Mines de la FNP; Maritza López, présidente du PAL; et Alexander de la Rosa, conseiller juridique au Sénat et ancien ambassadeur en Israël.
Il s’agit donc de représentants des partis politiques, du gouvernement et d’universitaires qui se sont entretenus avec les démocrates Bill Pascrell de Paterson, New Jersey, et Adriano Espaillat de New York, ainsi que les républicains Mario Diaz-Balart et María Elvira Salazar, tous deux de la Floride.
Des discussions ont également eu lieu avec les groupes de travail des démocrates Frederica Wilson de Miami-Dade et Susan Wild de Pennsylvanie, rapportent les médias dominicains.
Dodeley Orelus
Vant Bèf Info (VBI)