Haïti /Kidnapping d’un parent d’élève: Des organisations syndicales dézinguent les autorités

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L’enlèvement d’un parent d’élèves devant les locaux de l’institution Sainte Rose de Lima tôt ce mercredi suscite l’indignation chez certains dirigeants d’organisations syndicales. Kenson Délice de l’Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti (UNNOEH) et Léo Lutolu, Secrétaire général de l’Union des Parents d’élèves Progressiste imputent cet acte au gouvernement refusant de prendre les mesures adéquates pour neutraliser les groupes armés. Les deux syndicalistes divergent sur la manière d’aborder le climat d’ insécurité auquel le pays est confronté.

Port-au-Prince, le 12 avril 2023.- Pour le dirigeant de l’UNNOEH, le kidnapping de ce parent d’élèves devant l’école Ste Rose de Lima traduit l’échec de la stratégie des autorités de placer des agents de la police nationale dans le périmètre immédiat des établissements scolaires.  » On ne peut pas mettre en place une stratégique particulière pour les écoles « , soutient Kenson Délice.

Le syndicaliste Léo Lutolu se veut très critique. À son avis, les gangs armés opèrent avec la complicité des tenants du pouvoir.

« C’est une volonté manifeste de l’État de livrer la population aux bandits armés », s’insurge le numéro I de l’UPEPH. Le syndicaliste estime que l’intérêt collectif n’est pas inscrit dans l’agenda des dirigeants au pouvoir.

En guise de solution à l’insécurité, l’Union nationale des normaliens et éducateurs d’Haïti appelle à la mobilisation nationale en vue de forcer le régime en place à créer un climat sécuritaire favorable au fonctionnement de tous les secteurs dont celui de l’éducation. Alors que pour l’Union des Parents d’Élèves Progressistes d’Haïti, il faut la formation d’un nouveau cabinet ministériel composé de personnalités honnêtes capables de prendre les mesures nécessaires pour déloger les gangs armés.

Tout compte fait, certaines institutions scolaires ont dû suspendre les cours en présentiel en raison de la multiplication des cas d’enlèvements contre rançon et d’autres actes d’insécurité.

Au beau milieu de l’année scolaire, certaines communes comme Liancourt ou Petite-Rivière de l’Artibonite, les activités scolaires sont aux arrêts. Ces écoliers participeront-ils aux examens d’État ? Quid de leur avenir dans le système ?

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info ( VBI)