Le journalisme, une profession qui s’apprend
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Nous sommes tous journalistes, c’est une expression très usitée dans la société haïtienne ces dernières années. L’exercice pour le moins arbitraire de cette noble profession par certains citoyens a pris forme au point que les réseaux sociaux élargissent leur rayon d’influence dans la société. Ils vont jusqu’à se faire appeler: « journalisme citoyen ». Peut-être ne savent-ils pas que le journalisme est une profession qui a des techniques spécifiques pour écrire et un code éthique à respecter.
Port-au-Prince, le 12 avril 2023.- Le journalisme est une discipline axée sur la diffusion d’informations vérifiées par les médias. Elle implique la collecte, le traitement, l’interprétation, la rédaction et la diffusion d’informations pertinentes et importantes.
En ce sens, le traitement de l’information par le journalisme implique toujours une dose importante de responsabilité.
Cependant, il faut reconnaître que de nombreux médias conventionnels ont profité du journalisme citoyen ou du journalisme 2.0 pour permettre la participation des reporters, qui n’ont pas à être payés, afin qu’ils envoient des photos, des vidéos et des données d’événements qui se produisent dans leurs communautés.
Ce n’est pas mal, si le soi-disant <> avait la responsabilité de respecter certaines normes éthiques. D’où le discrédit des réseaux sociaux, où chaque jour à travers eux des millions de personnes à travers le monde sont diffamées.
En Haïti, nous avons plus d’une expérience dans laquelle la morbidité de ces journalistes citoyens pour avoir téléchargé une photo ou des vidéos sur les réseaux sociaux mettant en danger la vie des gens. Tels sont les cas d’accidents de la circulation ou de querelles personnelles où l’assistance aux blessés est passée au second plan, car satisfaire la morbidité de télécharger sur les réseaux la vidéo d’une personne mourante est la priorité.
Ces actions menacent la bonne réputation de la profession de journaliste où la solidarité et le respect de la vie sont toujours la priorité des communicateurs qui embrassent ce métier avec une vocation de service à la société.
Nous n’avons aucune dent contre ceux-là et celles-là qui pratiquent le journalisme citoyen. Mais lorsque dans une société, le pseudo-journalisme tend à s’y imposer, sur la base de la distribution démocratique de l’information, une telle pratique ne fait que tuer le journalisme.
Yves Manuel
Vant Bef Info ( VBI)