République Dominicaine: Des milliers d’haïtiens rapatriés chaque mois

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Les autorités dominicaines procèdent, chaque mois, au rapatriement de milliers de ressortissants haïtiens dits en situation irrégulière. La plupart d’entre eux retournent aussitôt en République Dominicaine à cause, notamment d’un manque de surveillance à la frontière, souligne un reportage du journal dominicain El Nacional.

Anse-à-Pitres/Pedernales. Selon des citoyens interrogés par le média dominicain, les haïtiens sans papiers rentrent facilement en République Dominicaine après avoir été rapatriés car ils ne trouvent aucun type de contrôle à la frontière, qui est pratiquement ouverte et peu surveillée.

El Nacional souligne aussi que malgré la présence des agents du Cesfront et de la Migration, le désordre et le manque de sécurité sont évidents. Il souligne que « des hommes, des femmes et des enfants à moto et à pied entrent et sortent du territoire dominicain sans aucun type de contrôle ou de demande ».

Toutefois, en voyant le véhicule identifié comme « El Nacional Press », le décor a changé et les agents affectés à la surveillance de la frontière se sont mis automatiquement à donner l’impression de faire leur travail, lit-on dans ce texte paru sous la plume de Jorge González.

Le journaliste a aussi assisté au rapatriement d’une trentaine de migrants haïtiens, des hommes et des femmes sans bagages.

Ils n’avaient absolument rien dans les mains et, une fois, descendus du camion, ils ont été alignés pour se faire prendre en photo.  

« Après la photo, sans aucun type d’inscription ni de papiers, ni personne pour les recevoir, ils se sont dirigés vers le côté haïtien’, a rapporté le confrère.

Ils se sont par la suite dirigés vers l’endroit où le mur est construit le long de la frontière à la recherche d’un retour immédiat du côté dominicain.  

Des haïtiens, s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, affirment que payer un pot-de-vin aux agents pour entrer illégalement sur le territoire dominicain est quelque chose d’assez courant à Anse-à-Pitres.

Vant Bèf Info (VBI)