Haïti-Insécurité: L’ex député Déus Deronneth préconise la réinsertion des bandits armés
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Le parti Elan Démocratique pour la Majorité (EDEM) se dit préoccupé par la situation sécuritaire du pays. Pour le responsable dudit parti, l’ex député Déus Deronneth, le gouvernement doit initier des programmes sociaux dans les quartiers assiégés par les gangs afin de parvenir à un désarmement ordonné.
Port-au-Prince, le 28 mars 2023.- Selon le parti Elan Démocratique pour la Majorité (EDEM), l’insécurité n’est pas le fruit du hasard. C’est plutôt un construit. Elle est confortée par l’injustice qui est caractérisée par deux éléments: la corruption et l’impunité.
De l’avis du numéro 1 du parti EDEM, l’ex député Déus Deronneth, à force de pratiquer ces deux éléments dans notre mode de fonctionnement, ils contribuent à la violation systématique des droits humains. Il déplore le comportement de nos dirigeants qui prennent souvent des décisions au détriment de la population.
En conférence de presse ce mardi, Déus Deronneth pointe du doigt les différents secteurs de la vie nationale qui, dans leur agissement contribuent à la mise en place de l’insécurité et l’injustice sociale.
L’ex député de la circonscription de Marigot dénonce le silence des différents secteurs de la vie nationale face à la situation actuelle du pays. Il leur invite à prendre position par rapport à cette situation pour ne pas être complice de leur silence. Il rappelle par ailleurs que les bandits qui sèment la terreur dans les quartiers populaires ne disposent pas de moyens pour acheter les matériels.
Déus Deronneth exhorte les autorités gouvernementales notamment le ministère des affaires sociales, à demander aux gangs armés de déposer les armes avant toute intervention à caractère social dans les quartiers populaires. Il souligne que les agences utilisent cette méthode quand elles ont des actions à mener dans les quartiers difficiles.
Entreprendre des démarches de réinsertion sociale incluant un processus de désarmement des gangs, une campagne de rééducation avec l’aide de la communauté internationale, recruter des juges sur concours afin d’étudier les dossiers de chacun d’entre eux en vue de déterminer qui peut être réinsérés dans la société, telles sont les recommandations du leader de EDEM au gouvernement en place.
Selon l’ex parlementaire, trois groupes de personnes sont à la base de l’insécurité en Haïti: une partie de la « bourgeoisie corrompue » pour faire de la concurrence déloyale, des politiciens qui veulent accéder au pouvoir ou maintenir leur pouvoir et un groupe de spoliateurs.
Jean François
Vant Bèf Info (VBI)