Gangs en Haïti : Les États-Unis justifient la lenteur dans les sanctions internationales

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L’administration Biden tente de défendre la lenteur des sanctions financières prises à l’encontre de politiciens et d’homme d’affaires, accusés de financement de gangs en Haïti. Lors d’une conférence de presse tenue hier jeudi 23 février avec des journalistes sur la détérioration de la situation en Haïti, un fonctionnaire du Département d’Etat affirme que la norme de preuve des États-Unis est beaucoup plus stricte que celle de la plupart des pays

Washington, États-Unis, le 23 Février 2023.- “Toute décision doit être corroborée par des preuves”, a affirmé l’officiel américain, dont son nom n’a pas été révélé. Ce haut responsable du département d’État précise que “chaque pays a ses propres autorités juridiques”. Ce qui, selon lui, peut rendre un peu confus le suivi de ce que fait chaque pays.

« Nous devons apporter plus de preuves sur la table et corroborer ces preuves », a-t-il dit.

Si le gouvernement Canadien a déjà imposé des sanctions contre 17 personnalités haïtiennes, les États-Unis ont publiquement nommé cinq (5) ressortissants haïtiens, dont quatre politiciens. Ces derniers ont vu leurs avoirs gelés et ont été interdits de voyager aux États-Unis, dans le cadre des sanctions financières.

“La différence frappante dans l’émission des sanctions a été une source de débat pour les partisans et les détracteurs de ces mesures, vers lesquelles Washington et Ottawa se tournent de plus en plus dans l’espoir d’endiguer la recrudescence de la violence des gangs et de l’instabilité en Haïti”, a écrit le journal Miami Herald dans un article.

Sur la liste des personnalités sanctionnées par le Canada, figure deux (2) anciens présidents, deux anciens premiers ministres et trois hommes d’affaires très connus. Ces personnes sont citées pour avoir développé des liens présumés avec des gangs, la corruption, le blanchiment d’argent ou le trafic de drogue.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)