Accusations contre des anciens dirigeants haïtiens : « Droits Humains Sans Frontières » dénonce des commérages

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Les accusations sans preuves portées contre des membres des élites politique et économique d’Haïti, dont les anciens premiers ministres Jean-Henry Céant et Laurent Lamothe, s’apparentent à des commérages, selon l’organisation « Droits Humains Sans Frontières », qui interpelle les Nations Unies.

Genève, le 21 février 2023. C’est le président de la Fondation Droits Humains Sans Frontières, Juan Carlos Moraga, qui a remis lundi au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits humains à Genève, un rapport dans lequel il analyse la situation des droits humains, de manière générale, dans le pays.

Ce rapport évoque en particulier, la violation des droits humains des membres des élites politique et économique d’Haïti dont les anciens premiers ministres Laurent Salvador Lamothe et Jean-Henry Céant.

Ce rapport soutient qu’ils « ont été inculpés sans aucune base légale et qu’il n’y a pas non plus d’accusations formelles par aucune autorité en Haïti ou au Canada, un pays qui, pour des raisons inconnues, prend part à une campagne de diffamation dont le fond est clairement politique pour neutraliser ceux qui peuvent être « dangereux ».

Pour l’organisation « Droits Humains Sans Frontières », ces accusations, qui ressemblent plus à des commérages qu’à des imputations d’accusations, ont été proférées par des communiqués de presse dans des médias électroniques, sans fondement, ni preuve.

DHSF évoque une tentative de lier ces anciens dirigeants à des gangs armés, alors qu’ils avaient tenté, quand ils étaient au pouvoir, d’empêcher l’armement et le pouvoir incontrôlés des organisations criminelles en Haïti. 

De l’avis de « Droits Humains Sans Frontières », derrière ces accusations se trouvent, sans l’ombre d’un doute, ceux qui ont de plus grands intérêts dans ce pays, qui veulent annuler tout type d’opposition et de principe d’autorité pour maintenir ce climat d’anarchie et de violence,

Le rapport, préparé par l’avocat Cristian Guzmán, de Droits Humains Sans Frontières, a été revu par 5 experts qui collaborent avec cette fondation.

Il a été remis hier lundi aux bureaux du Haut-Commissariat avec une analyse détaillée de ce qui se passe réellement en Haïti. Ce rapport dénonce également, l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays.

Le rapport souligne que les attaques (ou sanctions) contre d’anciens dirigeants qui, justement, se sont attaqués à la problématique de l’insécurité, manquent d’arguments.

Ces sanctions sont aussi totalement illégale puisque « ce type de sanctions unilatérales est depuis longtemps remis en cause par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ».

« Nous sommes heureux de confirmer que nous sommes fondamentalement d’accord avec le bureau du Haut-Commissaire sur ce que se passe en Haïti; c’est pourquoi nous vous envoyons en ce moment le rapport final, remis par ceux qui faisaient partie de la délégation qui a visité ce pays », lit-on dans une lettre signée par le président de Droits de l’homme sans frontières, Juan Carlos Moraga, qui a personnellement remis le rapport aux bureaux de Volker Türk.

Droits Humains Sans Frontières dénonce l’ingérence étrangère dans la violation des droits personnels et humains des personnes qui, dans un passé récent, faisaient partie de la mise en œuvre de mesures pour empêcher, précisément, ce qui se passe aujourd’hui en Haïti.

Droits Humains Sans Frontières recommande, entre autres, que l’inclusion des personnes considérées comme victimes dans ce rapport soit publiée comme une violation permanente des droits de l’homme.

L’organisation demande la réparation des dommages causés à la dignité des concernés mentionné dans le présent rapport.

« Nous avons fourni toutes les informations dont nous disposons sur Haïti, nous rapportons ce que nous avons vu lors de notre visite dans ce pays et nous avons pris note de l’opinion des plus d’importantes organisations de défense des droits de l’homme à Port-au-Prince et nous avons discuté avec toutes les parties avant d’approuver le texte final de ce rapport. Maintenant, c’est le haut-commissaire, qui a également vu cette situation en Haïti, qui doit agir. Nous sommes convaincus qu’il en sera ainsi », affirme Juan Carlos Moraga.

Vant Bèf Info (VBI)