Haïti : l’insécurité n’a pas tué la Saint-Valentin
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A l’occasion de la Saint-Valentin ce mardi 14 février, considérée comme la « fête des amoureux », les supermarchés ont attiré beaucoup de monde. Adolescents, jeunes et adultes, chacun selon ses moyens, se sont évertués à faire plaisir à l’âme-sœur.
Port-au-Prince, le 14 février 2023.- Des paniers faits de chocolats et d’autres friandises, des corbeilles de fleurs, des boissons de toutes sortes… Certaines rues de la capitale sont tout simplement belles. Devant les supermarchés et les détaillants, c’est l’affluence. On aurait dit que c’est un pays qui fonctionne. En dépit des conditions socio-économiques difficiles qui taraudent la population haïtienne et l’insécurité grandissante, les amoureux-ses n’ont pas voulu passer la Saint-Valentin sous silence.
Une fête sur fond de crise économique
Dans la Commune de Carrefour, comme au centre-ville de Port-au-Prince, c’est la fête. Dans un supermarché, des gens se bousculent pour acheter du chocolat. Dans ce grand espace commercial, c’est comme au carnaval. On ne peut à peine se déplacer. Le hic, c’est que les prix des chocolats sont très élevés. Des acheteurs, surtout les jeunes, se plaignent du fait que les responsables ne tiennent pas compte de leur situation économique difficile. « Je voudrais bien offrir quelques chose à ma copine, mais je ne trouve aucun cadeau que je peux acheter avec mes 3000 gourdes », regrette Jonas qui a déjà visiter tous les rayons du magasin. C’est également le cas de Stéphanie qui s’est contenté d’une bouteille de champagne à 2500 gourdes, sans pouvoir l’accompagner avec du chocolat.
Les gens s’en foutent de de l’insécurité
Au centre-ville le décor est planté. En plus des magasins réguliers, des véhicules remplis des corbeilles de toute sorte sont remarqués à travers les rues. Des amoureux-ses, pour la plupart accompagnés, sont massés devant chaque espaces de vente et négocient un chocolat selon leur moyen. De l’autre côté de la rue, des véhicules sont garés, diffusant des musiques liées à la circonstance en vue d’attirer les acheteurs. Rayan habite Carrefour mais a décidé de braver les rues afin de trouver un cadeau pour son copain. Il fait la queue dans un supermarché tenant une corbeille bien arrangée. « Je pense que certaines chose sont plus robustes que la peur, l’amour par exemple », lâche le jeune homme visiblement motivé.
En dépit de la montée de l’insécurité aux entrées Sud et Nord de Port-au-Prince où des cas de kidnapping à répétitions sont signalés, les gens s’en foutent et sont restés dans les rues jusque vers 8 heures du soir ce 14 février au nom de la Saint-Valentin.
Vant Bèf Info (VBI)