Sanctionné par le Canada, Me Céant menace de saisir la cour inter-Américaine des droits humains
Getting your Trinity Audio player ready...
|
L’ancien premier ministre haïtien Jean-Henry Céant ne digère pas les sanctions du gouvernement canadien qui l’accuse, sans preuves, de financer les activités criminelles en Haïti. Il demande formellement la communication des preuves et se réserve le droit d’intenter une action judiciaire par devant la Cour inter-Américaine des Droits de l’Homme de l’Homme.
Port-au-Prince, le 30 janvier 2023. Par acte d’huissier en date du 24 Janvier 2023, Me Jean-Henry Céant demande à l’Etat haïtien, d’exiger du gouvernement canadien la communication par la voie diplomatique dans un délai raisonnable, tout document généralement quelconque (rapports d’enquête, décision judiciaire), l’autorisant à prendre des sanctions contre lui, un ressortissant haïtien et un ancien Premier Ministre qui, dit-il, avait servi dignement et fièrement la nation.
L’ancien chef du gouvernement soutient que le gouvernement canadien en tant qu’Etat qui fait la promotion des Droits de l’Homme, se doit de communiquer tout document généralement quelconque (rapports d’enquête, décision judiciaire).
Cela, dit-il, devrait lui permettre de jouir de son droit de se défendre « conformément au principe de l’égalité des armes consacré par le Droit International des Droits de l’Homme ».
Faute par eux de donner suite à sa demande, l’ancien patron de la primature menace d’intenter une action judicaire par devant la Cour inter-Américaine des Droits de l’Homme contre le Gouvernement Canadien et celui d’Haïti pour violations flagrantes des Droits de l’Homme et complicité de violation flagrante de Droits de l’Homme.
Il rappelle que l’Etat haitien a l’obligation de défendre ses citoyens et les encadrer contre toutes violations de leurs droits par des Etats ou des citoyens d’autres Etats en exigeant un traitement conforme aux principes d’un état de droit.
La demande de l’ancien premier ministre a été adressée à l’Etat haïtien, représenté par Emmanuel Casséus, Directeur de la Direction Générale des Impôts, au premier ministre Ariel Henry, à la ministre de la justice, Emmelie Prophète Milcé, au ministre des affaires étrangères, Jean Víctor Généus, mais aussi au protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville.
Vant Bèf Info (VBI)